Voeux 2018 du Grand Maître National de la Fédération française du DROIT HUMAIN Alain Michon
Au seuil d’une nouvelle année il ne faudrait pas que le beau moment des voeux se transforme en rhétorique de bois. La répétition des mêmes antiennes pourrait être une de ces figures convenues qui ferait perdre aux vœux leur force de promesse et d’espoir.
Pourtant l’an qui vient connaîtra bien, hélas, les horreurs du terrorisme. S’accroîtra le nombre d’humains vivant dans des conditions en-deçà de toute dignité. L’égalité de l’homme et de la femme progressera sans doute ici ou là, mais si loin de ce que nous voudrions… Et quant aux migrants du monde…
Nous verrons, nous entendrons, même sotto voce, même dans des formes masquées et sous des prétextes arrangés, parés de justes vertus, les rejets de l’Autre et la fermeture sur les Saintes Identités.
Le rêve maçonnique d’il y a 300 ans, rêve qui excluait les femmes et que LE DROIT HUMAIN a agrandi à tous les humains, semble parfois se dérober de nos mains.
Les mots, les images, le temps semblent « confisqués » et nous devons chercher les voies de leur réappropriation. Les chemins maçonniques sont assurément une de celles-ci, pour peu que nous sachions les relier à nos frères et sœurs humains, que nous ne les limitions pas à des modes du moment envahissant les gazettes.
Mais avec quoi, avec qui mettre en rapports notre Idéal universel pour qu’il ait force et vigueur à 300 ans des Lumières qui nous ont vus naître ? Pour qu’il ne soit pas une de ces conventions inutiles, molles et immobilisatrices, dont se moquait Montesquieu en son temps ?
On pourrait imaginer que le chantier de la res publica soit repris, qu’on l’envisage en regard et dans les cadres des réalités qui viennent. Les défaites de la démocratie ne sont peut-être pas seulement nées de la défection des illusions : on ne croirait plus, nous serine-t-on, à bien grand-chose, et il conviendrait donc d’en rabattre sur les chantiers d’une humanité fraternelle, de ne plus affirmer grand-chose, de « gérer ». Que ne « gère »-t-on aujourd’hui ?…
…Ces blocs semés d’étoiles pourraient devenir les pierres des ponts que Newton rêvait de voir bâtis entre humains fraternels. Elles pourraient signifier la résistance sans faille qui doit être la nôtre à la barbarie et à l’ignorance.
« L’homme passe infiniment l’homme ». Cette formule d’un grand scientifique et philosophe français du 17ème siècle vaut injonction, risque à prendre pour inventer, et promesse d’une aube libre qui jamais ne sera la dernière.
1er janvier 2018.
Que cette année 2018 puisse faire avancer les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité autour de vous, en France, en Europe et dans le monde.
En période de crise économique, nous devons dépenser en priorité notre argent sur le territoire national pour donner de l’emploi par solidarité.
Demandons la culture gratuite jusqu’à 25 ans. Alors nous vivrons dans un nouveau monde plus fraternel où les adultes de demain seront instruits avec un capital de connaissance et de tolérance.
Nous devons penser à transporter les marchandises sur le rail et par voie d’eau pour limiter la pollution atmosphérique et améliorer la sécurité.
Mettre la gratuité pour les transports en commun des personnes (train, métro, car).
Nous ne sommes ni des esclaves de l’antiquité, ni des serfs du moyen-âge.
La réduction du temps de travail de la semaine est nécessaire pour le bien-être de la société et le partage du travail.
Au 21ème siècle, avoir plus de temps pour se reposer, c’est plus de liberté pour mieux penser.
La philosophie doit être à l’écoute des problèmes de société.
Bon courage à tous
FRATERNITE