Voici une planche de Walter F. Meier, 33°, qu’il rédigea en décembre 1934 et qui traite d’un sujet qui parfois, voire même souvent pose de nombreux cas de conscience « L’utilité de la Franc-Maçonnerie »…
« L’institution maçonnique s’adapte aux peuples et aux époques. Son universalité est en fonction de son adaptabilité, plutôt que le résultat d’une diffusion en tous pays. Le fait que des Maçons se rencontrent sous tous les climats est moins important que la certitude, pour toute personne de n’importe quelle région, de pouvoir avec profit contracter les obligations maçonniques et se conformer aux principes de l’Ordre. S’il en est ainsi, c’est que la Maçonnerie se fonde et s’édifie sur l’idéal le plus noble que puisse concevoir l’esprit humain.
L’homme éduqué ne peut assez admirer l’élévation de la pensée maçonnique, la sagesse du plan de travail et la sublimité de l’objectif de la Maçonnerie. Moins cultivé, l’individu ne saura pas apprécier au même degré, mais l’influence maçonnique l’incitera à se perfectionner et à se former lui-même éducativement. Le rituel maçonnique est discrètement éducatif ; sa répétition agit en modifiant par degrés la brutalité des participants. Il fut mis en pratique à une époque où l’enseignement public était encore rudimentaire, mais, si perfectionné qu’il soit de nos jours, tout est loin de s’enseigner dans les écoles. Il est une culture humaine qui résulte d’une discipline que chacun s’impose volontairement, parce qu’il a su comprendre par lui-même.
Pour le jeune homme, la Maçonnerie est d’une valeur supérieure à ce qu’il imagine, tant qu’il ne s’est pas assimilé son idéal et qu’il ne s’est pas habitué à suivre ses préceptes et à vivre selon ses principes. Quand il sera devenu sage, il prendra conscience de sa dette envers la Maçonnerie. Quant au Maçon vieilli, rien ne saurait le réconforter autant que la satisfaction d’avoir vécu maçonniquement et d’avoir la perspective de travailler sur un plan supérieur, quand la tâche présente aura pris fin.
Etes-vous riche ? La Maçonnerie vous rendra l’inappréciable service de vous offrir l’occasion de disposer généreusement de vos richesses. En vous encourageant à être bon, elle vous donnera une valeur qui manque à l’homme mauvais, assez malheureux pour se retrancher de la chaîne de sympathie affirmant la solidarité humaine.
Si vous êtes affligé, vous ne serez pas abandonné par vos Frères, témoins de vos luttes et de votre vaillance. Votre destin est-il .de parcourir le monde, exposé à ne trouver nulle part un foyer familial ? Bénissez en ce cas la Maçonnerie dont les temples vous sont ouverts. Vous y trouvez partout le même accueil, qui vous persuadera que vous êtes chez vous.
La Maçonnerie rend service à l’arrogant, en lui faisant sentir le vide vaniteux de ses prétentions, car elle enseigne qu’à la longue nous sommes tous ramenés au niveau du plus humble d’entre nous. Par contre, elle permet à la modestie de rendre sans ostentation de précieux services désintéressés.
Où, dans le vaste monde, trouver une organisation en mesure, au même degré que la Maçonnerie : d’associer intimement, dans la poursuite du bien général, des hommes de toute position sociale, en dépit des différences de race, de croyance et de nationalité ? – Nulle part ! – Elle est unique en son genre. Soyons-lui donc fidèles soyons dociles à son enseignement, pénétrons-nous de ses préceptes, afin qu’un profond bonheur moral soit notre récompense.
Walter F. Meier, 33°, ancien G:. N:. d’après The Freemason du 17 novembre 1934
j’ai lu une belle planche et réveille en moi mon rituel d’apprentis: l’exhortation à la charité. j’ai eu mon salaire. taf