Le Musée virtuel de la musique maçonnique (MVMM) évoque dans l’un de ses riches articles cet Marseille Maçonnique :
Ce Cantique maçonnique sur l’air des Marseillais, par le Frère Delalande, figure, sous le n° XIV, aux pages 24 à 26 du Recueil de Cantiques pour la Loge de la Parfaite-Union à l’Orient de Douay (vers 1804).
Il date sans doute en fait de 1796, et Delalande l’avait fait avant de venir à Douai, au moment où il était membre du Temple du Silence à Roye (dans la Somme)
On retrouve le même texte aux colonnes 711-2 de l’Univers maçonnique en 1836.
On le retrouvera encore, sous le titre Nouvelle Marseillaise et avec la même mention d’auteur, aux pp. 141-142 du Nouveau Recueil de Cantiques, Hymnes et Chansons maçonniques de P. Orsel (1867). C’est cette édition que nous reproduisons ci-dessous.
Source : Musée virtuel de la musique maçonnique (MVMM)
Enfants du niveau, de l’équerre,
Le jour de gloire est arrivé ;
On n’entend dans la France entière
Que les cris de l’égalité (bis).
Sans avoir prôné vos mystères,
Sans avoir trahi vos serments,
Vous voyez arriver les temps
Qu’avaient préparés vos lumières ;
Refrain : Aux armes, mes amis ; déchargez vos canons ;
Tirez, tirez à la santé de tous les vrais Maçons.
Quoi ! des profanes et des lâches
Osaient mépriser nos marteaux,
Quand dans vos temples, sans relâche
Vous leur destinez vos travaux (bis)
Amants sacrés de la nature,
Répandez toujours vos bienfaits ;
Ces jaloux ne pourront jamais
Ternir la vertu la plus pure.
Refrain
Tremble, méchant, et toi parjure,
Tu vois ici tes ennemis ;
De nouveau chacun de nous jure
De te poursuivre en tous pays (bis)
Mais toi, malheureux sans ressource,
Toi, vertueux, persécuté,
Viens chez nous, de l’humanité
Nous te découvrirons la source.
Refrain
Vous qu’on n’admit dans les mystères,
Qu’ après bien des ans révolus,
Vous trouverez encore des Frères
Elevant un temple aux vertus (bis)
Non moins jaloux de leur estime
Que de partager leurs travaux,
Vous allez creuser les tombeaux
Qui doivent engloutir le crime.
Refrain
Amour sacré de la patrie
Tu vois chez nous tes défenseurs ;
Chez nous, l’égalité chérie
Trouve de nouveaux zélateurs
Sur la surface de la terre,
Tous les Francs-Maçons répandus
Ne font que prêcher les vertus
Ne font que porter la lumière.
Refrain