Lors de cet interview, il partage sa vision de l’idéal maçonnique comme son cheminement.
Article « Un franc-maçon limougeaud lève le voile sur son idéal«
Comment êtes-vous devenu franc-maçon ?
Un pur hasard. Mon beau-père l’était. Ce qu’il en racontait m’intéressait. Existerait-il une prédisposition pour devenir franc-maçon?? Je ne le pense pas. Mais tout de même, pour s’engager dans cette voie, il faut aimer les hommes et admettre qu’ils sont perfectibles.
Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Un soutien moral tout au long de ma vie et, surtout, le sentiment d’avoir construit ma personnalité selon un choix qui m’est propre. On ne subit pas la vie. Elle est une coupe vide qu’il s’agit de remplir soi-même librement.
Que racontez-vous dans votre livre ?
Pratiquement tout, l’histoire de la franc-maçonnerie, les réunions, les rituels. Mais surtout, j’explique l’esprit qui nous anime, la nature et la finalité de la maçonnerie.
Quelles sont-elles ?
Sa finalité essentielle est l’enrichissement et l’amélioration de l’esprit de l’homme, l’universalisme.
Qu’est-ce que l’universalisme ?
Il s’agit d’amener les hommes à mieux s’entendre, mieux se comprendre, à accepter leurs différences, de les amener à se sentir des frères. En somme, il s’agit d’humanisme. C’est un mot-clé pour nous.
La franc-maçonnerie est souvent perçue comme un réseau qui facilite la vie professionnelle, l’accession au pouvoir…
Vous évoquez ici ses mauvais élèves. Ils sont une réalité et c’est malheureux. Mais il faut savoir qu’ils sont très minoritaires. Il arrive que des obédiences souffrent de l’affairisme. Toutefois, il s’y trouve toujours des gens sincères pour réagir.
Faut-il croire en Dieu pour être franc-maçon ?Dans certaines obédiences, surtout en Angleterre et aux États-Unis. Ailleurs, la croyance essentielle, c’est l’homme.
Quelles sont les valeurs maçonniques actuelles ?
Elles sont celle d’une maçonnerie sans dogme où la personnalité prime sur le statut social, la vie de l’esprit sur le matérialisme et la course effrénée à la fortune. Des valeurs autres que celles de la société…
Attire-t-elle les jeunes ?
Beaucoup. Je le vois à Paris. Les jeunes sont en quête d’un idéal et d’enrichissement personnel. Ils ont un besoin énorme de fraternité.
recueilli par Muriel Mingau