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UN FRANC-MAÇON AUX GALÈRES – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 143

1743 – Un franc-maçon aux galères

14 mai 1743. – Arrestation, à Lisbonne, de John Coustos (1703-1746), ancien maître de loge à Paris, venu deux ans plus tôt s’installer au Portugal. Interrogé et torturé par l’Inquisition, pour son appartenance maçonnique – officiellement pour avoir introduit de « mauvais livres » dans le royaume –, l’intéressé est maintenu au cachot jusqu’au mois de juin de l’année suivante, puis envoyé aux galères pour servir une peine de quatre années. 

Sa nationalité anglaise lui vaudra, toutefois, d’être libéré en octobre 1744. 

Suite à son retour en Angleterre, son pays d’adoption, John (Jean) Coustos publiera, en 1746, ses mésaventures dans un ouvrage intitulé : Procédures curieuses de l’Inquisition de Portugal contre les Francs-Maçons – pour découvrir leur secret, avec les interrogatoires et les réponses, les cru­autés exercées par ce tribunal, etc. 

Coustos y rapportera cette réponse faite à la question d’un juge portant sur l’interdiction imposée aux francs-maçons de pratiquer la moindre religion : « Je lui répondis qu’elle [La Maçonnerie] engageait seulement tous ceux qui la composaient à vivre en charité et à s’aimer d’un amour fraternel les uns les autres, sans faire attention s’ils faisaient profession d’une religion différente ou non. »

Né à Berne, mais devenu anglais dès son enfance, John Coustos a exercé la profession de joaillier et de marchand de pierres précieuses. Il a été initié franc-maçon en 1730 dans une loge londonienne où a été notée pour la première fois la remise d’une paire de gants blancs à un impétrant. 

En 1736, séjournant à Paris, il y a fondé une loge à l’auberge de La Ville de Tonnerre, loge devenue Loge de MM. Coustos et Villeroy, après l’admission du duc de Villeroy.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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  • Admission suivie de l'élection comme Maître de Loge du Duc de Villeroy: Louis François Anne de Neufville, duc de Retz (1722-1766), duc de Villeroy (4e), comte de Sault, né en 1695, décédé en 1766 à l'âge de 71 ans qui avait épousé Marie-Renée de Montmorency-Luxembourg, dont la soeur Françoise Gilonne était mariée au Duc d'Antin, Gd Maître de 1738 à 1742.
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