Vincent Feltesse, député de la deuxième circonscription de la Gironde, a réagi sur son blog aux tags anti-maçonnique (inscription « FM en prison ») découverts sur le parvis du temple maçonnique de Bordeaux (rue ségalier) et don j’avais parlé dans l’article « L’anti-maçonnisme frappe Bordeaux !«
Après avoir rappelé les persécutions faites aux francs-maçons durant l’occupation nazi et le climat délétère de ce type d’agression, Vincent Feltesse a donc proposé la tenue « d’assises bordelaises du vivre ensemble transpartisanes, réunissant collectivités territoriales, État, représentants religieux, associations ayant pour objectif de construire un programme commun de lutte contre les discriminations et en faveur de la diversité ».
Lire le communiqué complet de Vincent Feltesse :
Ces derniers temps, avec la destruction de l’arbre de la laïcité, les quenelles antisémites devant la synagogue, les dégradations des locaux du planning familial, les jets d’œufs dans le local de l’association LGBT Girofard, Bordeaux est le théâtre inquiétant de manifestations d’extrême-droite de plus en plus décomplexées.
Cette fois-ci, la haine s’exprime par un tag anti-maçonnique apposé devant le temple de la rue Ségalier avec l’inscription « FM en prison » suivi d’un signe maçonnique barré. Rappelons que ce temple, qui accueille depuis plus de deux siècles plusieurs représentations d’obédiences maçonniques avait été transformé pendant l’Occupation en foyer du soldat allemand. Rappelons que des centaines de francs-maçons de Bordeaux et de sa région ont été arrêtés et déportés pendant la Seconde guerre mondiale pour être exterminés dans les camps de concentration nazis.
L’ensemble de ces manifestations extrémistes révèlent un climat délétère et doivent nous amener, au delà de leur simple dénonciation, à prendre des mesures fortes. La haine prospère sur le terreau de l’ignorance. L’État doit bien entendu prendre la mesure de ces phénomènes car l’école en est le premier rempart mais elle n’est pas la seule. Les associations d’éducation populaire et de lutte contre les discriminations doivent être beaucoup plus aidées. Les collectivités territoriales doivent se réunir pour imaginer des actions communes.
C’est pourquoi je propose des assises bordelaises du vivre ensemble transpartisanes, réunissant collectivités territoriales, État, représentants religieux, associations ayant pour objectif de construire un programme commun de lutte contre les discriminations et en faveur de la diversité.