Le Parisien a publié une tribune de Jean-Philippe Hubsch, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), intitulé « Laïcité, encore un petit effort monsieur le président ! »
Extrait :
« Dans sa lettre aux Français, le chef de l’Etat pose la laïcité sous forme de post-scriptum, alors qu’elle est attaquée de toutes parts et que l’idée de laïcité constitutionnelle est oubliée. La République a inscrit la laïcité dans ses institutions, entendant ainsi réunir les citoyens dans le dépassement des assignations identitaires et religieuses, autour de ce qui est porté par la loi commune.
La société civile s’est soustraite à l’autorité des institutions et des symboles religieux, au triple plan du savoir, de la loi et du pouvoir. La laïcité consacre le primat de la liberté de conscience. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 tient la religion pour une « opinion » (article 10), pas comme une appartenance. La protection des libertés de conscience et d’expression et l’égalité de principe de toutes les options spirituelles requièrent l’abstention rigoureuse de l’Etat et l’organisation de sa neutralité formulée dans la loi de 1905.
Cette législation a produit un mode de vie qui a très longtemps fait l’objet d’un consensus profond autour d’une culture de la discrétion des expressions religieuses dans ce lieu de partage qu’est l’espace de la vie civile. Toute la tradition historique et juridique française consacre cette discrétion comme le meilleur moyen d’assurer à tous une cohabitation sereine et apaisée reposant sur le respect des pensées différentes.
Notre société s’est endormie dans ce bien-être ; elle peine à se réveiller alors que les prétentions de groupes de pression religieux se multiplient de toutes parts : évangélistes, réarmement de la droite religieuse aux Etats-Unis et islamisme à l’échelle planétaire. Rien de neuf pourtant : dès 1999, le sociologue Peter L. Berger avait parfaitement décrit cette entreprise dans laquelle les religions développent un prosélytisme qui privilégie toujours les positions les plus conservatrices, voire les plus violentes.
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LA LOI DE 1905
Celle qui nous réunit tous dans nos différences
Belle et unique pour la France
Pour la séparation des Eglises et de l’Etat
Je t’aime je t’aime en l’état
Tu conviens à toutes mes sœurs et frères
Sur notre planète terre
Sans renier faire vivre chaque jour la laïcité
Cette loi bel outil de la FRATERNITE