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Constitutions d’Anderson (1738)

Après l’édition originale de 1723, le pasteur Anderson, en 1738, publia une deuxième édition de ses Constitutions dont le chapitre 1 décrit de manière plus explicite le point de vue des Franc-Maçons en matière de religion. Ce point de vue ne s’identifie pas au christianisme mais au noachisme, considéré comme la religion naturelle s’adressant à l’ensemble de l’humanité, par delà tout particularisme confessionnel. Cette religion naturelle était au XVIIIème siècle un thème courant de la pensée des Lumières.

Voici cette Version datée de 1738 :

« Un maçon s’oblige à observer la loi morale comme un vrai noachide; et s’il comprend droitement le métier, jamais ne sera stupide athée ni libertin sans religion, ni n’agira jamais contre sa conscience. Au temps jadis, les maçons chrétiens devaient se conformer aux usages chrétiens de chaque pays où ils voyageaient ou travaillaient. Mais la maçonnerie existant en toutes les nations même de religions différentes, le seul devoir est aujourd’hui d’adhérer à cette religion où tous les hommes s’accordent (sauf pour chaque frère à garder son opinion particulière), c’est-à-dire d’être hommes bons et vrais, ou hommes d’honneur et de probité, n’importe les appellations, religions ou croyances qui les distinguent : car ils s’accordent tous sur les trois grands articles de Noé, et c’en est assez pour préserver le ciment de la loge. Ainsi la maçonnerie est le centre de leur union, et le moyen de concilier des personnes qui auraient dû, autre­ment, rester sans cesse éloignées les unes des autres

Le temps passant, on trouve datée de 1742 une nouvelle version considérée comme encore plus libérale. C’était celle de la Grande Loge d’Angleterre, dite « des modernes » :

Jugez-en par vous-même :

« Un maçon est obligé, en vertu de son titre, d’obéir à la loi morale ; et s’il entend bien l’art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin sans religion. Dans les anciens temps les maçons étaient obligés dans chaque pays de professer la religion de leur patrie ou nation quelle qu’elle fût. Mais aujourd’hui, laissant à eux-mêmes leurs opinions particulières, on trouve plus à propos de les obliger seulement à suivre la religion, sur laquelle tous les hommes sont d’accord. Elle consiste à être bons, sin­cères, modestes et gens d’honneur, par quelque dénomination ou croyance particulière qu’on puisse être distingué : d’où il s’ensuit que la maçonnerie est le centre de l’union et le moyen de concilier une sincère amitié parmi des personnes qui n’auraient jamais pu sans cela se rendre familières entre elles.»

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  • Bonjour

    Je tente désespérément d'avoir accès aux Constitutions de James Anderson de 1738, en français, cependant je n'y arrive pas.

    Comment puis-je faire???

    Merci bien fraternellement Bernadette Cappello