L’article pénètre à merveille au coeur du Temple Maçonnique ainsi que du Cabinet de Réflexion qui sont donc ouvert à toutes et à tous…
Source : http://www.gazette-cotedor.fr/2010/09/15/franc-macon-a-coeur-ouvert/
AU MILIEU DE la rue Berbisey, une petite rue sur la gauche. Très étroite, son entrée ressemble à une porte cochère. De chaque côté se dressent des murs très hauts, quasiment sans fenêtre. On a un peu l’impression de se balader dans les douves asséchées d’une ancienne forteresse. Cette ruelle, appelée Cours des Frères, part en direction de la rue Tivoli. En pleine journée, et malgré le soleil, l’endroit demeure sombre… et pas très rassurant. Une petite cinquante de mètres, et une porte pleine, en fer, apparait dans la muraille, flanquée d’une inscription énigmatique : « club écossais ». Un bar à whisky ? Un night-club très sélect ? Pas vraiment… La porte s’ouvre sur un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un blouson en cuir, d’une chemise bien repassée, et d’un jean. Il connaît bien les lieux, et pour cause, il les fréquente depuis de nombreuses années. On entre.
« Grand architecte de l’univers »
L’endroit sent le neuf. Les peintures sont fraîches. La lumière, si absente dans la rue, déferle à l’intérieur. Les couleurs à dominante bleue et blanche procurent une sensation apaisante. Après quelques marches et un tournant, le guide s’arrête : « Voici le temple ». C’est donc cela l’endroit où tant de légendes urbaines imaginent les plus grands complots et d’épais mystères : le temple de la franc-maçonnerie à Dijon. Le décor apparaît très chargé, avec une profusion de symboles. À côté de la porte d’entrée, deux colonnes marquées chacune d’une lettre : J et B. Le temple, chez les francs-maçons, est une réplique de celui de Salomon à Jérusalem. Juste à côté de cette porte, un pupitre. Dans cette vaste pièce, des chaises se font face, comme dans la chambre des Communes au Royaume-Uni. Un grand espace où un « pavé mosaïque », sorte de damier en carrelage noir et blanc représentant l’éternel équilibre entre la lumière et les ténèbres, y tient lieu de centre. Trois colonnettes sont disposées au coin du pavé : l’une pour la beauté, la deuxième pour la force, et la troisième pour la sagesse. Un coin est laissé vide. Là encore, un symbole se cache derrière cette absence : la quatrième colonne, en fait le franc-maçon idéal réunissant en une seule entité les trois premières. Comme dans une église, sur une estrade en pierre, un autel s’élève au centre de ce que l’on peut qualifier de nef. On y trouve une bible, une équerre, et un compas. La bible représente le texte sacré, les deux autres objets évoquent des attributs des bâtisseurs de cathédrales dont seraient issus les francs-maçons.