Après plus d’un an et demi en tant qu’apprenti, lors de la réalisation de ma première planche et en plein solstice d’été, je me sens la responsabilité de démontrer tout ce que je devrais avoir, non seulement appris, mais introjecté, de la connaissance ésotérique du franc-maçon Je veux être , dans la franc-maçonnerie à laquelle je veux appartenir. De cette façon, je pourrai construire mon temple comme vous avez construit le vôtre et former la Cité qui est notre Fraternité.
Je pensais que ce serait facile. Ô sacrée naïveté !
Je pensais, en tant que semi-profane que j’étais encore, que je me sentais comme un « maçon opératoire », car de par mon métier, quand j’aimais manier les ustensiles ou « outils » que j’utilisais pour reconstruire « chirurgicalement » le » corporels » Temples de mes semblables, c’était comme une identification avec les Maçons Opératifs primitifs qui construisaient ou reconstruisaient Cathédrales et Églises avec leur savoir, leur perfectionnement dans le maniement des outils de leur métier et dans l’entraide avec leur équipe de bâtisseurs ou ouvriers. Tout comme je l’ai fait avec mon équipe chirurgicale.
Rien de tout cela n’était d’être franc-maçon, tel qu’on le conçoit aujourd’hui.
Actuellement, nous nous basons spéculativement sur ces équipes de construction de Temples « Opératifs » médiévaux, en tant que Symboles pour réaliser une construction beaucoup plus spéciale qui consiste à essayer de découvrir et d’ériger notre Temple spirituel, notre vrai Soi. Tâche difficile, voire impossible. Pour cela, nous nous appuyons sur des connaissances ANCIENNES, SECRÈTES et PASSÉES, qui nous ont été transmises de bouche à bouche, de symbole en symbole, dans ce langage secret que certains connaissent et transmettent encore « peut-être », pour que certains puissent l’appréhender. et être capable de le transmettre à d’autres qui s’avèrent le comprendre.
Suis-je parmi les possibles élus ? Est-ce que je mérite un tel choix ?
Ai-je la potentialité, la virilité et l’intelligence pour pouvoir acquérir ces connaissances afin de pouvoir ensuite les enseigner à d’autres ?
Je le souhaite, mais j’en doute.
Je pense que peu seront choisis, car la responsabilité est grande et la Connaissance ne doit passer qu’à ceux qui parviennent à ériger leur Temple correctement bien structuré, afin qu’ils puissent aider ceux qui ont besoin d’APPRENDRE.
Je conçois les symboles maçonniques à mon niveau Apprenti comme les lettres d’un alphabet, pour que plus tard je puisse apprendre à les lire. Lors de la mémorisation des symboles, je mémoriserai les Lettres et j’essaierai avec elles d’écrire ou de parler les Mythes maçonniques. C’est ainsi que je commence à introjecter les symboles pour comprendre les Rites des cérémonies maçonniques, non seulement les séances en Loge, mais celles de toutes les étapes de l’Apprentissage. Il semble facile d’écrire ici ce que nous avons appris avec la 2ème Vig :. et dans des livres spécialisés. Mais ce n’est pas.
Quiconque est pratique lorsqu’il étudie scientifiquement n’importe quel sujet est un peu confus lorsqu’il veut transférer sa façon d’étudier à ces enseignements, qui, d’une manière pseudo-pratique-scientifique, nous conduisent à des symboles spirituels comme outils ou ustensiles pour construire un Temple transcendantal .
Je comprends bien pourquoi on nous apprend qu’en entrant dans un Temple ou une Loge, on avance les pieds au carré, en marquant l’angle et toujours le pied gauche vers l’Est (Connaissance), le premier pas étant le plus court (symbolisant le pas le plus petit et plus incertain de l’Apprenti); le deuxième pas un peu plus grand et plus ferme (celui du Compagnon qui est plus sûr et identifié) et le troisième pas plus grand et plus incisif (celui du Maître, savant et plus entreprenant). Je confirme en réalité que ma démarche est encore incertaine, courte et hésitante.
Ensuite, tout le symbolisme appris pas à pas, comme le Tablier que nous utilisons, blanc et simple, de l’Apprenti Initié, qui indique le travail constant du Maçon dans la construction de son Temple, qui le protège des influences néfastes. Gants blancs, symbole de pureté spirituelle et qui évoque aussi que tous les maçons doivent toujours avoir les mains propres et sans tache. Le costume noir avec une cravate noire, symbolisant le Deuil de la mort d’Hiram et donc la notion de respect que l’on doit avoir à Loja.
Puis tout autre symbolisme maçonnique des divers ustensiles ou outils :
- Le carré, symbole statique ou passif, indiquant la rectitude morale, fondamental pour nous aider à transformer la pierre brute, que nous sommes au début de notre Apprentissage, en pierre cubique, c’est-à-dire en un hexaèdre parfait, afin de pouvoir construire notre Temple avec la perfection recherchée.
- La boussole, symbole actif, mobile, donc à action spirituelle, qui nous donne une indication du sens des limites.
Dans notre grade Apprenti, comme il est naturel, la Matière (symbolisée par le Carré) remplace toujours l’Esprit (symbolisé par le Compas), et ainsi le Carré est superposé au Compas dans toutes les sessions de la Loge du Grade Apprenti. .
Il faut encore considérer le niveau dédié au 1er Agent de Sécurité et la chute libre au 2ème Agent de Sécurité. L’échelon symbolisera l’égalité sociale, fondement de la loi naturelle, tandis que le fil à plomb indiquera que le franc-maçon doit avoir de la rectitude dans son jugement, jamais influencé par aucune action, qu’elle soit d’intérêt ou d’affectivité.
Le niveau indique l’horizontalité, mais est en même temps intégré à la verticale (aplomb). Ainsi, le niveau sera un instrument plus complet que le fil à plomb et, à ce titre, il est l’emblème du 1er Gardien.
L’Apprenti reçoit le marteau et le ciseau comme outils. Le marteau équivaut à la force contrôlée utilisée pour frapper le ciseau, qui doit broyer soigneusement la pierre brute jusqu’à ce qu’elle devienne une pierre cubique travaillée et impeccable pour pouvoir s’insérer dans notre Temple.
Évidemment, la pierre brute nous symbolise, encore profane, ignorant les connaissances ésotériques, grossière et imparfaite.
Dans la pierre cubique nous serons déjà perfectionnés moralement et intellectuellement, sculptés par notre travail constant, qui nous a été enseigné, d’une part par nos Maîtres et, d’autre part, par notre persévérance, aidés par notre esprit plus perfectionné. Atteindre la pierre cubique surmontée de la pyramide, est-ce atteindre l’impossible de la Pierre Philosophale ? Nous pouvons simplifier ce dernier comme une union du carré avec le triangle en haut et chacune de ces figures géométriques les symboles respectifs.
Ainsi, au triangle serait le Ciel, au carré la Terre. Au triangle, Esprit, au Carré, Matière. Au triangle l’Âme, au carré le Corps.
Si l’on transforme à nouveau ce modèle géométrique plat en un modèle spatial ou tridimensionnel, l’axe qui serait le fil à plomb abaissé du sommet de la pyramide au milieu de la base du cube peut être mieux matérialisé. Ce serait « l’Axis Mundi ». Et où une hache est parfois enterrée au sommet de la pyramide, symbolisant ce qui tombe du Ciel et ce qui est jeté vers le Ciel ; ou qui pénètre la Terre. C’est donc un signe qui relie le Ciel à la Terre. La hache symbolise ainsi ce qui est lancé par le Ciel pour ouvrir la connaissance ésotérique à travers « l’Axis Mundi ».
Parlons maintenant des mythes. Pour définir le mythe, il peut proposer une explication de phénomènes naturels ou évoquer des épisodes supposés de nos ancêtres. Il fait partie des religions et de la magie et à ce titre utilise des symboles.
Selon Thomas Moore : Un mythe est une histoire sacrée, située dans un temps et un espace en dehors de l’histoire, qui décrit de manière fictive les vérités fondamentales de la nature et de la vie humaine. L’une des significations de la Mythologie est la façon dont elle dépasse les différences individuelles pour atteindre les thèmes fondamentaux de l’expérience humaine .
Le Mythe peut être un guide indispensable dans le processus de connaissance de soi.
Elle permet aux hommes de se situer dans le temps et de se connecter au passé et au futur. Mais on peut aussi dire que le monde mythique est intimement lié au monde réel. On essaie d’expliquer comment il a créé le monde.
Les mythes sont des récits à valeur symbolique, destinés à représenter concrètement des vérités profondes et l’explication de phénomènes naturels et sociaux. Du point de vue psychanalytique, selon Jung, qui voit l’expression du Mythe comme un Inconscient Collectif, antérieur à l’Inconscient Individuel, imposant à ce dernier ses symboles les plus profonds et les plus chargés émotionnellement.
L’Apprenti, dès la cérémonie d’initiation, réalise la valeur des symboles pour créer le Mythe de la Renaissance, puisqu’il commence par la mort du profane pour la renaissance de l’initié avec la lumière et la connaissance. De l’obscurité de la grotte, de l’intérieur de la terre, un nouvel être spirituel est né. La porte du Temple, flanquée des deux colonnes, symbolisera aussi l’entrée de la renaissance : Elle sera la frontière entre la Mort et la Renaissance, entre la vie profane et la vie initiatique.
Ici aussi, nous pouvons associer le Mythe du Bien et du Mal, du Blanc et du Noir de la mosaïque sur le sol de la Loge, des Ténèbres et de la Lumière, du positif et du négatif, du vrai et du faux – en bref, du Mythe de l’équilibre de la Nature. Ce qui est en haut est égal à ce qui est en bas, formant un tout – selon Hermès Trismégiste.
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Il est dommage de faire une citation en la déformant de son sens initial. Voici donc la Table d'Emeraude selon Fulcanelli:
Le Mystère des Cathédrales
Fulcanelli Note bas page 525
Le texte de la Table d’Emeraude, très connu des disciples d’hermès, peut être
ignoré de quelques lecteurs. Voici donc la version la plus exacte de ces paroles
célèbres :
« Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable :
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme
ce qui est en bas ; par ces choses se font les miracles d’une seule chose. Et
comme toutes les choses sont et proviennent d’UN, par la médiation d’UN, ainsi
toutes les choses sont nées de cette chose unique par adaptation.
« Le Soleil en est le père, et la Lune la mère. Le vent l’a porté dans son ventre.
La Terre est sa nourrice et son réceptacle. Le Père de tout, le Thélème du monde
universel est ici. Sa force ou puissance reste entière, si elle est convertie en terre.
Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais, doucement, avec grande
industrie. Il monte de la terre et descend du ciel, et reçoit la force des choses
supérieures et des choses inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire du monde,
et toute obscurité s’enfuira de toi.
« C’est la force, forte de toute force, car elle vaincra toute chose subtile et
pénétrera toute chose solide. Ainsi, le monde a été créé. De cela sortiront
d’admirables adaptations, desquelles le moyen est ici donné.
« C’est pourquoi j’ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la
philosophie universelle.
« Ce que j’ai dit de l'Œuvre solaire est complet. »
On trouve la Table d’Emeraude reproduite sur un rocher, en traduction latine,
dans l’une des belles planches illustrant l’Amphiteatrum Sapientiae Aeternae, de
Kunrath (1610). Joannes Grasseus, sous le pseudonyme d’Hortulanus, en a
donné, au xv
J. Girard de Tournus, dans le Miroir d’Alchimie. Paris, Sevestre, 1613.
« Tirez le sel des métaux, dit le Cosmopolite, sans aucune corrosion ni
violence, et ce sel vous produira la pierre blanche et la rouge. Tout le secret
consiste au sel, duquel se fait notre parfait Elixir. »