L’article, rédigé par PELLETIER Doctoresse, est un en fait un texte que l’on peut retrouver sur le site de l’Encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure : une petite diatribe sur le sujet épineux des sociétés secrètes, dont la franc-maçonnerie ne fait pas partie !
Extrait :
Les Sociétés secrètes ont existé de tout temps et chez tous les peuples ; on les trouve même dans les pays de civilisation rudimentaire. Religieuses, philosophiques ou politiques, elles ont généralement pour but de systématiser leurs conceptions et de les imposer au pays où elles vivent.
Presque partout, elles comportent une initiation impressionnante, avec des épreuves dans lesquelles on simule un danger. Le but est de lier le récipiendaire par la crainte. Certaines sociétés secrètes du Thibet liaient le postulant à un cadavre et l’abandonnaient ainsi pendant plusieurs jours. Avec l’évolution des moeœurs, les initiations s’adoucissent, mais partout et toujours demeure l’idée de contraindre à la discrétion, au dévouement et à la fidélité par une réception redoutable, parfois même répugnante, comme dans certains compagnonnages ouvriers où on obligeait, paraît-il , le candidat à avaler des excréments.
Certaines sociétés secrètes ont joué un grand rôle dans l’histoire. Le nom de la Sainte Wehme, société secrète de Bohême, qui contraignait par la teneur d’un assassinat les dirigeants à entrer dans ses vues est parvenu jusqu’à nous.
Les partis d’extrême droite d’Allemagne auraient, paraît-il, ressuscité, aujourd’hui, la terrible Sainte Wehme.
L’ordre des Illuminés a été fondé, en Allemagne, au dix-huitième siècle par Weishaupt, professeur à l’Université d’Ingolstadt. Weishaupt ne se proposait rien moins que de transformer le monde et de le diriger au moyen d’une société secrète dont les agents du pouvoir politique de l’État ne seraient que les membres dévoués et obéissants. Son idée n’était pas tout à fait originale. Weishaupt avait appartenu, dans sa jeunesse, à l’ordre des Jésuites, et il avait voulu fonder une sorte de congrégation de jésuites de gauche qui gouvernerait le monde, non pour y maintenir les conceptions du passé, mais pour l’aiguiller, au contraire, dans la voie du progrès.
Ce progrès catholique, à la merci du hasard, il s’agissait d’en régulariser la marche, selon un plan établi à l’avance, dans une vaste association inconnue des masses et d’autant plus puissante.
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