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Socialiste, franc maçon, agnostique, non baptisé, progressiste, humaniste, con…et fier de l’être

« Socialiste, franc maçon, agnostique, non baptisé, progressiste, humaniste, con…et fier de l’être » Voici un article d’un dénommé Patrick Bougé publié sur le site « BellaCiao » qui sous un humour noir et provocateur dénonce l’anti-maçonnisme ambiant qui ressurgit à notre époque…

Lecture à méditer…

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article94749

Il faut faire peur à la peur, taper sur l’agressivité, et forcer la force…casser par sa résistance le bras qui serre. Ceux que ça ennuie ou dérange n’ont qu’à pas lire.

Je viens de regarder à nouveau Forces occultes. Un film que « j’adore », puisqu’il me rappelle « la cause » de certains de mes choix, ce que je fais et ce que je suis. C’est un film très connu, à succès, de propagande nase et nazi de Jean Mamy…fusillé à la libération. Mais comme pour les comettes et les slips, « ça laisse des traces » dans les cultures et les inconscient collectif même 65 ans après, ce temps dépasse largement la mémoire individuelle et personnelle. Lorsque le vers de « l’anti » est dans le fruit collectif, par la rumeur, la calomnie, il est extrêmement difficile de le faire crever. Le mal fait est fait.

Ce film me rappelle que j’ai devoir de ne pas me taire et de ne pas me cacher de ce que je suis, comme porteur d’un mal, d’une tare, d’une maladie, d’un vice ou d’une honte. Je ne suis porteur de rien du tout, et même si je l’étais, je m’en fouttrais.

Pourquoi ne pas parler d’autre chose ? Parce que moi, j’ai envie de parler de ça, de ce qui dérange, de ce qui me dérange, me fait mal, les deux pieds dans le plat sans ellipse, métaphore et périphrase. Sans faire rire ou faire plaisir.

Ce film symbolise un camp, fait d’idées et d’une culture, non pas différentes, mais opposées aux miennes et destructrices des miennes, de ce qui me constitue intrinsèquement. Je ne peux donc pas leur dire oui ou d’accord. Laisser faire, face à une volonté explicitement aussi agressive, toxique et destructrice. Il faut se défendre, et faire le contraire de ce qu’ils dessinent pour nous : par la peur et l’agressivité, réduire au silence, puis à l’immobilisme, puis à la destruction, puis à la disparition. NON. Clairement.

Ceux qui se sont opposé à la maçonnerie sont les suivants, « un camp » clair, bien identifiable et bien homogène dans sa volonté puante :

Il y a eu évidemment les Nazi et Charles Moras, Bernard Fay, notre cher ami Leo Taxil (le meilleurs) et tous les « bon francais »…il suffit de regarder leur vie et leurs idées. Aujourd’hui, ce sont les extrême droite, les camps « noirs » qui ressurgissent.

Il y a le clergé Catholique, et les papes avec Clément XII, Benoit XIV, Pi IX, X, XI et XII, Leon XII et XIII, Jean XXIII. De nos jours, Benoit XVI et Jean Paul II et Girotti ont réaffirmé l’excommunions, et l’incompatibilité radicale entre la maçonnerie et le catholicisme.Le Clergé catholique n’aime pas la maçonnerie en Italie pour l’annexion des territoire Pontificaux par Garibaldi (maçon) et en France pour la Laïcité. On les comprend facilement.

Il y a enfin tous nos amis les dictateurs du XIX, XXeme siècles : les Facistes et Mussolini mais aussi Franco, Sadam Hussein et le parti Baa), la révolution islamique d’Iran et Khomeini, le parti Hamas en palestine, Salazar au portugal, les colonels en grèce, les dictatures communistes de l’ex URSS avec Trotsky et Staline, interdisant l’appartenance à la maçonnerie et au parti communiste. On les comprends facilement…la liberté, la république et la démocratie, ne sont pas le fort des dictateurs, convenons en.

Si les clergés, les extrémistes et les dictateurs s’entendent tous sur un points : c’est qu’il faut reinstaurer un monde « noir, raide, sans pensée et sans émotion comme un mort », religieux ou mené au pas de l’oie, dogmatique, réinstaurer le pouvoir central des clergés ou d’un chef cultuel, et dégommer la maçonnerie Française coute que coute qui a vocation à réinstaurer l’opposé.

Pour ma part, je suis Socialiste et Franc Maçon, non « comme ça », par convenance, mais comme un imbécile qui croit en des valeurs. Je cumul donc les handicaps aux yeux de ce camps inverse. Mon dossier est « chargé ». Le pire, j’en suis fier. Je n’ai donc pas à me taire, ni à me cacher, ni à en avoir honte pour la crainte que représentes « les autres » : religieux, croyants extrémistes, extrême droite, ou…simplement droite bien pensante.

De part ce que je suis, je leur rie au nez, je les nargue, je les défie, je résiste…jusqu’à épuisement et naissance d’une tolérance. Je ne peux pas faire autrement : c’est moi, je ne peux donc pas m’empêcher d’exister, ni accepter d’être un être inférieur. Dignité, équité et liberté.

Bien au contraire, mon caractère va avec mon physique : pas trop « lisse » et bien « visible ». On m’entends, je parle fort, clairement et je n’ai pas les bonnes manières, celles de la discrétion pudibonde.

Malgré mon âge, je suis de ces vieux esprit révolutionnaires, à l’ancienne. De ces ovni des classes populaires qui ont dit « non » et on choisi l’émancipation, la différence assumée plutôt que le suivisme, l’abnégation et la conformité. De ceux qui provoquent, qui appellent « un chat un chat », qui mettent les pieds dans le plat, qui adorent les mondanité et s’en régalent non pour s’y complaire, mais pour les déranger, les démonter et grimper sur la table au mieux du plat principal. Libre de partir, libre de choquer, libres des convenances et des « qu’en dira-t-on ».

Tous ensemble ou tout seul, peut importe, mais devant, en éclaireur si je suis convaincu qu’une cause est juste. De ceux qui pense qu’il faut crier lorsqu’on demande ou impose de se taire, avancer et foncer lorsqu’on demande de reculer et de ne pas bouger, lever un poing ou un doigt bien haut lorsqu’on demande de plier la tête et le regard. Faire peur à ceux qui font peur. Faire honte à ceux qui tente de vous donner honte. Imposer la force à la force.

Insister, accentuer, continuer, provoquer, toujours et encore. La liberté est à ce prix, savoir tenir, résister et dire non contre les tentations d’acceptation, de confort, de reconnaissance et de conformité.

Je suis de ceux qui ne partent ou ne restent surtout pas lorsqu’on leur demande ou lorsqu’on les y obliges, selon les ordres ou « les bons conseilles » mais qui part ou reste lorsqu’il le désire et le décide. Non, je ne sent gêné et de trop nulle part. J’ai le droit d’aller et venir où bon me semble sans autre règle, lois ou ordres que les miens.

Je me méfie comme de la peste des chefs, des prêtres, des gourous, des commandants, mais aussi des bien pensant, de ceux qui nous veulent du bien avec le sourire, des sauveurs, des grands guides, des foules et des « groupes ». A plus de quatre ou cinq on devient une bande de cons, comme disait Brassens. Je me méfie du groupe, car je me méfie du manipulateur qui en est à la tête et je tiens à garder ma liberté de conscience intacte pour juger et décider.

Je suis de ceux qui pensent que peut importe si c’est bien ou si c’est mal, si c’est peu ou beaucoup, si c’est compris ou non, il vaut mieux toujours tracer son chemin, même seul, tenter et faire, essayer, inlassablement, pour avancer et progresser que de ne rien faire, ne rien penser et ne rien dire. Immobile, muet, ne servant à rien ni personne, même pas à soi-même, ou à ceux qu’on aime.

De ceux qui doutent et hésitent profondément dans le fond, mais qui savent décider et trancher clairement, toujours sans se taire, quitte à ne pas plaire à tout le monde et à ne pas être d’accord avec tout le monde.

En observant « l’autre camp », ce qu’ils pensent, font et sont, je ne veux surtout pas leur ressembler : leur parler, oui, mais ne pas leur ressembler avant tout. Je tiens à mon identité, à mes valeurs et imposer leur droit d’exister, leur place, leur rôle social.

Tout n’est pas pareil, tout n’est pas identique similaire et non, nous ne vivons pas tous dans le même monde. Il y a bien des « camps » différents, et je remercie le hasard de m’avoir fait appartenir à l’un plutôt qu’à l’autre…tout n’est pas pareil et tout n’est pas équivalent. Et si je suis de travers, si je ne suis pas parfait, pétrie de faiblesses, de peurs et de défauts…je suis et reste du parti des humanistes. Ma révolte et ma protestations seront toujours plus fort que mes craintes, mes peurs, mon orgueil et ma vénalité.

Le camps que je combat n’est ni dans une religion, ni dans un état, ni dans une caste, un métier ou une classe…il est un « état d’esprit », une façon de penser, de se comporter…ceux que je dérange en étant celui que je suis, en pensant, ressentant, faisant comme je suis, à ma façon, selon comment la nature et l’histoire m’ont constitué. Ceux qui me demandent d’être un autre pour avoir le droit d’être, de rester, de penser, de parler, de faire, de participer à égalité avec eux.

Or, pour continuer à vivre comme j’aime et comme je veux, comme ma nature et mon esprit m’y appellent : cultiver mon jardin, baiser, picoler, bien manger, danser, rire, parler, prendre du bon temps, voir des amis, rencontrer des gens, visiter des lieux, découvrir des choses ne rien faire, être insouciant me mettre en colère et m’exprimer librement, dire non ou oui. Dire des conneries qui ne servent à rien. Sans autres interdits que les miens, sans autre « bien » et « mal » que les miens. Et de plus en plus…

Je sais qui je combattrais toute ma vie et par tous les moyens. Sans jamais laisser passer et sans me taire. Je n’ai qu’un engagement profond, intérieur, mais celui là est un serment.

A.S.: