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LA SECONDE CHARTE SINCLAIR – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.


 

Chronique 51 – 1628 – La seconde Charte Sinclair

 

Vingt-sept années se sont écoulées depuis la délivrance, en 1601, d’une charte de soumission en faveur de William, seigneur de Roslin. Surveillant général des travaux du roi Jacques VI d’Écosse, William Shaw est mort en 1602. Le souverain lui-même a abandonné son trône en 1625.

 

Depuis, les maçons d’Écosse sont orphelins de toute autorité corporative, morale et spirituelle. Quant au trône, il est désormais occupé par le roi Charles Ier (1600-1649) qui, en tant que souverain de Grande Bretagne, est confronté à des problèmes politiques plus importants que ceux pouvant découler de la direction d’une fraternité maçonnique.

 

D’où cette assemblée de maçons organisée à Édimbourg. Si la Charte de 1601, rédigée par deux « secrétai­res » appointés, est d’une lecture relativement facile, la charte de 1628 se révèle souvent inco­hérente. Au traducteur de trouver un sens à des phrases incompréhensibles prouvant que le maçon écossais ne savait alors ni lire ni écrire.

 

Si l’intérêt de ce document paraît limité, il s’inscrit dans l’histoire de la Maçonnerie écossaiseo: en 1736, on rencontrera ainsi un certain Sir James Saint Clair de Roslin, «oGrand Maître des Maçons d’Écosseo», doté d’une char­ge héréditaire, dont la démission entraînera la création, en 1746, de la Gran­de Loge d’Écosse.

 

À retenir que la charte, qui confirme les « seigneurs de Roslin » dans leurs fonctions de protecteurs et de juges, a été établie par les « diacres, maçons libres et marteliers du roy­aume d’Écosse », leur donne pouvoir de « constituer des surveillants, des députés, et de choisir les lieux nécessaires au maintien de l’ordre aussi souvent que de besoin pour toutes les personnes du Métier ».

 

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© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du  Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).


 

A.S.: