Au Salvador, une fresque ornant la façade de la cathédrale métropolitaine de la capitale San Salvador a été détruite et retirée car « les responsables religieux ont admis que la peinture avait été retirée parce qu’elle comportait des symboles maçonniques.«
Extrait :
Le 1er janvier dernier, la célèbre peinture murale de la façade de la cathédrale métropolitaine de San Salvador, capitale du Salvador, a été retirée sur décision de l’Église. La disparition de « L’harmonie du peuple », perçue comme un symbole de paix dans un pays encore traumatisé par douze ans de guerre civile, a choqué beaucoup de Salvadoriens et déclenché un mouvement de protestation inédit.
Pour les Salvadoriens, la cathédrale de San Salvador est un des principaux lieux de mémoire de la guerre civile qui, entre 1979 et 1992, a fait plus de 70 000 morts. Car en mai 1979, l’un des massacres les plus sanglants de l’histoire de ce pays a été commis devant l’édifice religieux. La cathédrale abrite par ailleurs la tombe d’un archevêque très respecté en son temps, Oscar Romero, assassiné en 1980 sur ordre du gouvernement. Et c’est aussi dans cette cathédrale que les discussions de paix entre le gouvernement et mouvement de guérilla marxiste du FMLN (en français, le Front Farabundo Martí de libération nationale, devenu parti politique en 1992) ont débuté. Alors, quand en 1997 les autorités ont décidé de reconstruire la cathédrale, en partie détruite pendant la guerre civile, elles ont chargé un artiste de renom, Fredando Llort, de réaliser une fresque murale sur sa façade.
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