« SALUT MANU « : LE CRIME DE LÈSE-MAJESTÉ
-« Salut Manu
-Non non, tu m’appelles Emmanuel du typhon de la Maison Macron, premier du nom, Roi de France, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Souverain des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, Khaleesi de la Grande Mer Herbeuse, Père des Dragons, L’Imbrûlé. »
C’est ainsi qu’un internaute s’est moqué d’une situation oÙ un adolescent a été « sermonné avec une mentalité de pion de dortoir » comme l’a écrit Jean Rouaud au Président Macron. Il y a bien en France deux traditions qui subsistent. La première portée par des conservateurs tant dans le monde profane que maçonnique, qui considèrent qu’il peut y avoir un « crime de lèse-majesté » si l’on ne parle pas de façon parfaitement révérencieuse à ceux qui symbolisent le pouvoir. Et il y a ceux qui, dans la tradition française, estiment que le pamphlet, la caricature et le blasphème sont des formes d’expression que tout un chacun peut utiliser dans les limites permises par la Loi et qui peuvent s’exprimer de façon critique à une autorité sans être soumis Certaines formes d’expression les plus corrosives sont dans la continuité de ce qui existait du temps de la royauté sous la forme de libelle qui en ce temps là, pouvait conduire leurs auteurs au cachot. Voltaire distinguait les libelles politiques, religieux et littéraires. « Les honnêtes gens qui pensent, dit-il, sont critiques, les malins sont satiriques, les pervers font des libelles. ». Voici quelques exemples à classer dans les « perversions » voltairiennes.
Nous venait le bon goût,
Aujourd’hui la canaille
Règne et tient le haut bout.
Si la cour se ravale,
De quoi s’étonne-t-on ?
N’est-ce pas de la halle
Que nous vient le poisson ? »
Poissonnade de 1749
« Plus scélérate qu’Agrippine / Dont les crimes sont inouïs,Plus lubrique que Messaline, / Plus barbare que Médicis. »
Pamphlet contre la reine. Vers 1785
« M. Louis Bonaparte a réussi. Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte.
Victor HUGO (1802-1885), Napoléon le Petit (1852)`
LE CRIME DE LÈSE-MAJESTÉ EN FRANC-MAÇONNERIE
Dans certaines obédiences l’attitude révérencieuse exigée par les Grans Mamamouchis envers leur personne se traduit au mieux par une absence totale de sens de l’humour et par le fait que, au pire, toute critique de la gouvernance n’étant pas le fait « d’honnêtes gens » comme dirait Voltaire, il faut sanctionner leurs auteurs. Dans ces cas là ces malandrins coupables de lèse-majesté sont convoqués en tribunal maçonnique. C’est notamment ce qu’il advint de ce Frère qui avait appris que le GM Marc Henry de la GLDF et les 5 GM européens s’étaient rendus en 2013 à Genève, pour proposer au GM de la GLNF de s’associer dans une structure commune qui serait une Grande Loge Unie Régulière. Comme ils s’étaient faits fraternellement renvoyer dans leur CMF chimérique par JP Servel qui leur expliqua que lui, n’était pas un enfant de la Bâle, ce Frère eut l’outrecuidance de traduire la scène selon La Fontaine. Ce qui donna le pastiche suivant :
« Hé ! Bonjour, Grand Maître ancien de Bineau.
Que vous êtes joli ! Que vous nous semblez beau !
Sans mentir, si votre appareillage
Se joignait à notre attelage,
Vous seriez le Phénix des Anglois »
A ces mots le dignitaire de Pisan ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il envoie paître les Grands Maîtres
Ces derniers, honteux et confus,
Jurèrent, mais un peu tard, que Londres ne les y prendraient plus ».
Que croyez vous qu’il arriva ? Il fut envoyé en Justice maçonnique par le GM Marc Henry qui perdit son procès ! Il n’insista pas !
Si vous voulez rire avec des dessins aux messages iconoclastes je vous incite à voir ceux de Jiho sur son site « La truelle s’amuse »
Le dessin que je préfère se situe sous le titre
« LES LOGES DU G.O VOTENT SUR LA MIXITÉ »
On y voit un évêque et un imam courir derrière un Maître du G.O en criant « Déconnez pas avec ça ! »
COMME AVEC INSOLENCE PARLE DES DIEUX CE MARAUD*
Tout p’tit il faisait des châteaux
Sur les plages de la Somme
Il voulait être un surhomme
Et profiter du gâteau
Pour son parcours de vie
Fallait choisir entre l’ENA
Ou apprendre la théologie
Il fit les deux comme il va.
C’était un p’tit garçon
S’app’lait Manu
Voulait gagner du pognon
Comme un nouveau-venu!
Pour faire partie de la maison
Dans une banque, son effloraison
Lui fit soutirer des banquiers
Tous les secrets de leurs métiers.
Son pote le Frère de Fourvière
Qui voulait le faire accepter
Lui dit : « j’en parlerai à l’évêché
Avec les maçons je ferai ta litière «
C’était un p’tit garçon
S’app’lait Manu
Voulait gagner du pouvoir
Comme tout parvenu !
Il accoucha d’une bible américaine
Puis dans une drôl’ de mise en scène
A la taverne de Bercy et du Grill
Il Initia des dociles.
Malgré les cris d’indignation
Que poussèrent les Opératifs
Il distribua des cordons
Il organisa la confrérie des substitutifs.
Mamie Barbie lui avait dit,
Tu seras Prince, mon chéri
Gloire au Grand Architecte de l’Univers
Lui disait le féal de Fourvière
Qu’est-ce qui s’passa dans sa p’tite tête
Il chamboula tout l’atelier
Il fit assassiner le Maître
Même les Lumières ne furent pas épargnées.
Ses t’nues n’étaient pas régulières
N’empêche que d’puis il nous fait suer
En clivant notre vieille communauté
Avec sa financière régularité !
Salut Manu ! »
*Mercure- Père de Jupiter
« Comme avec insolence
Mon bras saura bien tantôt
Châtier cette insolence »
Amphitryon – Acte 1 – Molière
Nb Merci à Momasite et ses chansons maçonneuses qui m’inspirent fort.
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Les jeunes nous parlent toujours de "respect"; qu'ils commencent , eux-mêmes, à l'appliquer !
Oh Salut Manu ! Tu descends?
(Les inconnus)