Le septième Salon maçonnique de Toulouse se déroule le samedi 26 et le dimanche 27 novembre à la médiathèque José-Cabanis de Toulouse. Salon du livre à l’origine, il a étendu son programme à des débats de société et sur les valeurs. Celles du rugby semblent puiser leur origine dans la franc-maçonnerie. Explications.
« Rugby et fraternité : un sport et des valeurs qui puiseraient leur origine dans la franc-maçonnerie anglaise« , un article du journal La Dépêche du samedi 26 novembre 2022
Au rugby, la porte est basse pour entrer en mêlée. Mais parfois, ça vole haut. En franc-maçonnerie, c’est pareil, comme Pierre Hournarette l’expliquera ce dimanche lors de la conférence « rugby et fraternité » à laquelle il participera dans le cadre du Salon maçonnique de Toulouse. « Ce n’est pas un hasard si, en France, neuf loges maçonniques sont dédiées au rugby », sourit le Grand maître provincial de la GLNF en Occitanie, un grand passionné de XV.
C’est sous l’égide d’un franc-maçon anglais que les règles de ce sport ont été édictées en 1845, en coconstruction avec les élèves du collège de Rugby, quelques années après l’acte transgressif de Webb Ellis qui, lors d’un match de foot en 1823, saisit le ballon à pleines mains, couru vers le but adverse et plongea derrière la ligne. On raconte qu’il réclama un point pour son équipe et que le professeur arbitre releva ce manquement à la règle tout en félicitant ironiquement son jeune élève par un « good try. Bien essayé. Un essai transformé quelques années plus tard à l’initiative de Sir Thomas Arnold, proviseur de l’établissement et franc-maçon, rapporte Pierre Hournarette.
Première règle à savoir… En maçonnerie comme au rugby, tout est symbole. Le ballon ovale d’abord, « qui représente la vie profane avec tous ses rebonds capricieux ». La forme du terrain ensuite, « deux carrés côte à côte (en-but compris), avec un point au milieu qui représente le fil à plomb des bâtisseurs », et deux perches qu’il faut dépasser pour aplatir en terre promise.
« Les deux poteaux représentent les colonnes du temple de Salomon. Ramenées à une taille raisonnable, on les retrouve à l’entrée de nos temples, comme la barre transversale sous laquelle on se baisse pour aplatir et qui symbolise l’humilité », explique Pierre.
Autrement dit, si Twickenham est « le Temple du rugby », il a beaucoup essaimé et tout stade de rugby qui se respecte peut être considéré comme un temple du rugby si l’on en croit les francs-maçons. Que Sapiac (Montauban), Jacques-Fouroux (Auch), Ernest-Wallon (Toulouse) et les autres se le disent… Pas de complexe vis-à-vis des Anglais!
Humilité encore avec ce ballon qui doit systématiquement être transmis derrière pour avancer. Comme le disait Pierre Albaladéjo, « le rugby, c’est un jeu qui n’accepte pas le je ».
Le rugby, sport collectif par excellence qui génère un lien fraternel par essence
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