La charité du cuivre
par Jean-Marc Boulanger de Hauteclocque (David Reinharc Editions – janvier 2022 – 320 pages)
Parvenu à l’âge de la maturité, Jules, communiste modèle, élu de la banlieue parisienne, s’est organisé une double vie à Cuba en profitant de ses missions de coopération. Profondément épris de sa fiancée Aitana, fervente adepte des religions afro-cubaines, il s’est laissé progressivement entraîner dans ces croyances, jusqu’au jour où, craignant de faire l’objet d’un envoûtement, saisi de panique, il abandonne brusquement son aimée. Quelques mois plus tard, apprenant fortuitement la maladie qui a frappé cette dernière, il décide de retourner dans la grande île pour tenter de la guérir. Ce sera le début d’une angoissante traversée des ténèbres faite de doutes, de voyances, de possessions, de redoutables épreuves initiatiques, à l’issue desquelles Jules finira par se révéler à lui-même. Nous gardons tous enfouis en nous l’heureuse frayeur des contes de fées ou l’étonnement devant le réel merveilleux. La Charité du cuivre renoue avec le rêve, le mystère et la peur et permet de retrouver le plaisir qu’il y a d’oublier que nous ployons sous le joug du tout-calculable, en retrouvant, en mille impressions fugitives, la magie de la littérature.
Jean-Marc Boulenger de Hauteclocque a été journaliste, conseiller de Paris, cadre d’une grande entreprise française. Vice-président pendant une quinzaine d’années d’une ONG de coopération avec Cuba, il y a effectué de fréquents séjours, au cours desquels il a côtoyé de nombreux santeros, et assisté à maintes cérémonies rituelles.