Roger Dachez s’est exprimé dans l’hebdomadaire « L’Express » du 20 mai 2015 qui a consacré un dossier et un couverture à Manuel Valls : « Un franc-maçon nommé Valls » !
Il répondait à François Koch à la question du « pouvoir politique » des francs-maçons
Lorsque Manuel Valls rejoint le GODF, l’influence de son obédience sur les hautes sphères de l’Etat décline depuis des années. Explications avec l’historien Roger Dachez, président de l’Institut maçonnique de France.
Après les années 1960, à quels moments les frères ont-ils eu encore un vrai pouvoir sur le gouvernement?
Après guerre, les francs-maçons ont joué un rôle politique majeur à deux reprises. La première fois, après Mai 68, lorsque le Grand Orient de France (GODF) a une expression très engagée à la gauche de la gauche avec les grands maîtres Jacques Mitterrand (1), ancien sénateur de l’Union progressiste proche des communistes, et Fred Zeller, ancien secrétaire de Trotski. La seconde fois, après mai 1981, où les grands maîtres du GODF Paul Gourdot et Roger Leray interpellent le gouvernement d’union de la gauche pour qu’il mette en oeuvre les réformes promises.
François Mitterrand et son cabinet étaient agacés par les interventions politiques incessantes des dignitaires francs-maçons. En 1984, ils demandent l’application du programme socialiste sur le service public unifié de l’Education nationale, sujet qui tient particulièrement à coeur aux frères. C’est pour les maçons un échec terrible, puisque le gouvernement recule après la manifestation monstre dite « pour l’école libre », rassemblant toute la droite. Depuis, les francs-maçons ne s’expriment plus de manière bruyante et consensuelle.
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