RITUEL MAÇONNIQUE
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En instaurant un espace-temps sacré, médiateur entre profane et sacré, le travail maçonnique est censé assigner à l’être humain sa fonction essentielle d’être un médiateur entre l’esprit et la matière. PUBLICITÉ
En Loge, le Franc Maçon découvre par l’expérience du sacré la réalité de l’immanence qui renvoie à une réalité transcendante. Dans cet espace dédié, l’individu n’existe plus et la manifestation de l’infini dans le fini devient un moyen d’expériences médiatrices avec une réalité supra sensible.
Le Franc Maçon s’approche alors d’un domaine spatio-temporel qui deviendra sacré, séparé du profane le temps d’une tenue.
C’est cette séparation temporelle qui définit la sainteté du moment et du lieu. Cette séparation ne signifie pas une mise en retrait mais un état dont les limites s’ouvrent au spirituel au-delà du temps et de l’espace commun.
En Loge Maçonnique, le sacré délimite l’espace sensible de l’immanence. Le Couvreur doit s’assurer que nul ne pourra le troubler.
La sainteté qui n’est pas le sacre, quant à elle, définit ce qui doit être pur pour la recherche de la lumière et introduit l’homme dans la transcendance.
Ayant choisi la symbolique du Temple de Salomon, la Franc Maçonnerie utilise un rituel rappelant le rituel observé par les prêtres du Temple pour y constituer l’espace destiné à associer force spirituelle et capacité physique, un point de singularité où se construit le sacré.
Le Cohen, Grand Prêtre, ôte ses souliers et s’approche de l’estrade, le visage enfoui dans son châle de prière. Il tend ses mains vers l’assemblée qui détourne la tête et se cache sous un châle.
A ce moment l’espace devient sacré, les mains du Cohen sont tendues, ses doigts sont séparés et ses paumes tendues vers l’extérieur.
Cet instant va réaliser une expérience vécue du tout autre et qui n’a rien a voir avec l’exaltation émotionnelle et les fantasmes de l’imaginaire.
On sait qu’à cet instant, le sacré délimite l’espace sensible de l’immanence
Cela explique pourquoi le Cohen étend ses paumes vers l’extérieur, vers la communauté plutôt que d’adopter la posture habituelle de la prière, les mains tendues vers le haut, vers la lumière.
Avec sa paume, le Cohen forme un réceptacle dans lequel la lumière se révélera de façon appropriée.
Une paume tendue vers le bas forme un réceptacle pour nous-mêmes, qui sera le lieu de nos expériences diverses et contradictoires et qui développeront cette force vitale intérieur qui constitue notre esprit.
La paume de la main droite plus élevée que la main gauche et tendue vers l’extérieur forme un canal pour la lumière qui éclaire la création et lui donne un sens.
Les doigts sont placés de manière à laisser apparaître des fenêtres.
Le Cohen, en cet instant, ne supplie pas mais il devient un médiateur.
Il ne prie pas pour son prochain, ni même pour lui mais pour se situer face à une réalité supra sensible.
Il ne demande pas pour obtenir mais se met en situation de recevoir.Il fait « Téchouva » en revenant à la source créatrice qui trouve en lui un réceptacle.
Il sait que ce n‘est pas la création qui donne un sens à l’univers mais la lumière qui l’éclaire.
Son devoir est de concevoir cet état de sainteté propice à la réception de la lumière afin d’introduire l’homme dans la transcendance.
Il réalise ce qu’en hébreu on appelle l’Alya, signifiant littéralement l’ascension ou l’élévation spirituelle.
Le Franc Maçon, comme tout être humain est invité à identifier cette expérience universelle.
Le Rite Ecossais Ancien et accepté d’essence spirituelle, propose une démarche qui dépassent les états habituels de l’être et éveille l’homme au sacré en suggérant le passage du matériel à l’immatériel, du sensible à l’intangible, du visible à l’invisible.
Ce rite transmet une influence spirituelle, de manière à ce que l’initié puisse aller vers des états de conscience de plus en plus éclairés.
En Loge, le rituel installe un espace-temps où transcendance et immanence sont confondues et où l’initié pourra dresser son échelle à la rencontre d’une réalité supra sensible après avoir maîtrisé sa dimension humaine.
Le développement naturel du Franc Maçon est sa capacité à influencer le développement spirituel de son entourage en vue d’améliorer son environnement.
L’homme moderne est quelque fois dominé par un individualisme devenu sacré, après avoir été transformé par la mutation des valeurs de l’être vers le paraître.
Pour fonctionner cet homme a souvent besoin de se greffer sur un autre mais cet autre indispensable n’est souvent qu’un autre lui-même, l’image idéale de lui-même.
Mais ce soi auxiliaire peut aussi être la Franc Maçonnerie quand le respect de ses rituels permettent au cherchant de se métamorphoser par une connaissance qui est saisie des rapports entre l’existant et sa transcendance.
La démarche initiatique du Franc maçon est un processus de construction individuelle qui peut s’inscrire dans un ensemble qui est une réalité collective de tradition.
J’ai dit, Max Cybermac, M.M.
Le rituel est d’une force initiatique
FRATERNITE