Voici trois petits extraits de la refonte des Constitutions d’Anderson extraits de mon tome 2 du Petit manuel d’éveil et de pratique maçonnique : La maîtrise  :

Projet pour une nouvelle constitution maçonnique

Chaque outil est adapté à une fonction, une utilité particulière dans le développement personnel de celui qui l’utilise, dans la création de l’ouvrage que ce soit une oeuvre de soi ou une oeuvre sociale. L’outil est donc fonction du travail à effectuer, de l’ouvrage à créer ou à parfaire et donc du but à atteindre. Quel est la valeur d’un ciseau si celui-ci est émoussé? Quel est la valeur d’un maillet si celui-ci est constitué d’un bois trop mou?

Ces outils promettent l’utilisation pleine et entière de leur potentiel sans pour autant l’offrir… La constitution maçonnique eut égard à sa rédaction se trouve dans le même rapport que les exemples précédents et par égard à notre volonté de progresser nous ne devons pas nous détourner de ce triste constat.

J’ai évoqué précédemment les « doubles contraintes » qui sont induites sur l’ensemble des maçons par le biais des statuts et règlements, certains rituels, et la constitution d’Anderson, doubles contraintes limitant la libération et l’expansion de chaque maçon au contrôle du souverain ou de l’état. Il est donc plus qu’urgent d’adapter l’outil à la tache et faire enfin correspondre l’esprit de la franc-maçonnerie à sa lettre afin que que les maçons redeviennent francs et que leur outil de travail soit totalement efficient.

Une révision de la constitution sur laquelle nous prêtons serment et qui induit en la respectant que ce soit par tradition, habitude ou négligence une réelle prison idéologique, existentielle qui est diamétralement opposé à l’esprit de la franc-maçonnerie s’impose. Cette nouvelle approche du texte s’appuie sur les constitutions d’Anderson que j’ai, à dimension de l’esprit et de l’intérêt de la franc-maçonnerie, fait évoluer…

EXTRAIT

• ….. »Les personnes admises comme membres d’une Loge doivent être des Hommes bons et loyaux, souhaitant sincèrement évoluer, devenir la plus belle version d’eux même et apporter leur différence éclairée par leur pratique et oeuvre d’eux-mêmes au monde qui les entoure. Aucune condition de sexe, de genre, d’orientation sexuelle, de croyance n’est exigé, seule la sincère volonté d’évoluer, d’apprendre, de progresser sera à prendre en compte. »

• …. « Concernant Dieu et la religion et la notion de Grand Architecte de l’Univers:

Un Maçon n’est obligé en rien car s’il a bien compris et intégré l’Art il est le reflet manifeste de ce qu’il est. Sa volonté n’est dicté que par sa liberté d’être qu’il manifeste tout en respectant celles des autres. En ce cas, naturellement il deviendra l’exemple même de la Loi morale sans pour autant tomber dans une athéisme stupide ou dans une mystique idéaliste. Sa posture en tant qu’Homme ne peut plus s’apparenter à une imposture.
Il est considéré que tous les hommes libres n’ont de compte à rendre à personne (structure ou individualité) et donc que leur choix de croyance leur appartient en propre quelles que soient les dénominations ou croyances qui puissent les distinguer; Permettant, grâce à sa spécificité, aux différences de se manifester, d’être au monde sans risquer de conflits ou d’ostracismes, tout en ne confondant pas unité et uniformité, la Franc-Maçonnerie est un centre d’union des différences et le moyen de restaurer une fraternité humaine au-delà des clivages de pensées, de jugements, de religions, de politique qui intrinséquement ont de tout temps éloignés les hommes plus qu’ils ne les ont rapprochés. »

• …… »Un Maçon est un paisible sujet à l’égard des pouvoirs civils si ces derniers respectent les principes élémentaires du respect de la vie et de la liberté d’être. Il ne se mêlera pas aux complots et conspirations contre la paix et le bien-être de la nation, ni manquer à ses devoirs envers l’état si celui-ci, qui est censé protéger les existences, vies et intérêts de la population rempli son office et devoirs. Dans le cas, ou l’iniquité pourrait régner comme dans celui ou la dignité de l’humanité dans toutes ses différences n’est pas probante, le rôle idéal du maçon sera d’être l’exemple vivant de la sagesse et de la lucidité qui lui ont été transmises en agissant avec justesse et habileté, par l’exemplarité, comme par tous les moyens qu’il sera en capacité de manifester afin de faire cesser la tyrannie et l’oppression qu’il subit lui, ses frères et tous ses frères et soeurs en humanité.

Un maçon est un homme libre et de bonne moeurs et de ce fait il ne peut par omission soutenir un système dogmatique qu’il soit politique, social, religieux, juridique qui maintiendrait en état de servitude, d’ignorance, de pauvreté la population dans laquelle il vit ou une partie de celle-ci.
A noter que les anciens rois et princes, comme les actuels gouvernements et états ont toujours été fort disposés à encourager les Frères et soeurs à la soumission eu égard à la crainte que la liberté individuelle inspire aux structures. »…..

Ouvrages d’Alain Subrebost :

• Petit manuel d’éveil pratique et de pratique maçonnique – Alain Subrebost – Dervy (22 juin 2009)

•  Petit manuel d’éveil et de pratique maçonnique : La maîtrise – Alain Subrebost – Dervy (21 juin 2011)

• Dix tableaux pour domestiquer le buffle – Alain Subrebost – Kakuan Dervy (13 juillet 2012)