Depuis des centaines d’années les cherookees pratiquent un rite initiatique pour les garçons. Ce rite permet le passage de l’enfance à la vie d’homme.
Le jeune garçon est conduit par son père au loin au milieu de la foret. Les yeux bandés, il ne doit pas parler, ni pleurer, ni bouger. Et si il survit il ne devra dire à personne ce qu’il aura vu ou compris…. Il doit attendre jusqu’au premières lueurs du jour avant de pouvoir enlever son bandeau…
Et croire…
Seul, les yeux bandés par cette sombre nuit
Glacé, tremblant, les lèvres desséchées
Il entend le murmure de la forêt, et ces cris
Effrayants, poussés par des animaux égarés
Au loin le hurlement des loups fait écho
Aux hululements des chouettes cachées
Les feuillages bruissent de leur trémolo
Accompagnant cette terrifiante mélopée
Mais, le petit Cherokee doit être courageux
Montrer sa force de caractère et d’esprit
Il doit rester tranquille et silencieux
Dans cet univers qui le défie
Il doit prouver sa bravoure, sa maturité
La noblesse de son âme et de son cœur
Sa détermination à affronter l’adversité
Pour que chacun reconnaisse sa grandeur
S’il veut entrer dans la communauté des sages
Il doit attendre le passage du temps
Sous ce ciel vide de soleil, peuplé de nuages
Parmi les ombres qui bougent en grinçant
Il ne doit pas regarder ces étranges mouvements
Il doit endurer la peur, sans savoir
Que les animaux sauvages rodent, menaçant
Pour être un homme, il doit simplement croire
Enfin après une nuit de frayeur l’enfant qui voit transparaitre les premières lueurs du jour, enlève son bandeau..
Pour apercevoir son père assis, sur un monticule tout près de lui. Il avait passé la nuit entière a veiller sur son fils et a le protéger de tout danger.
Son père est debout, au dessus de lui Le regardant avec tendresse et fierté Bonne journée mon fils, Je suis resté toute la nuit à tes côtés.
Il comprendra ainsi que nous ne sommes jamais seuls. Ce n’est pas parce que nous ne voyons pas Dieu, qu’il n’existe pas. Dieu observe au-dessus de nous, tout près, veillant. Même si on a peur, ce n’est que lorsque la lumière viendra qu’on pourra le voir.
Source : http://www.logelaval.org