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Les anciens considéraient le chiffre trois comme le symbole de la perfection.

Dans le christianisme, le nombre prend une double signification à la fois de « famille divine », composée de Marie, Joseph et Jésus, et de Trinité, dans les personnes du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Il existe trois vertus cardinales sur lesquelles repose la perfection de la vie humaine : la foi, l’espérance et la charité. Le brahmanisme vénère la Trimurti indienne : Brahma le principe créateur, Vishnu le principe conservateur et Shiva le principe destructeur.

Dante construit la structure de la « Divine Comédie » sur cette figure et ses multiples : 3 cantiche, chacun de 33 chants, les vers regroupés en triolets.

Il y a trois bêtes rencontrées dans la sombre forêt.

Trois femmes viennent du ciel à son secours : la Vierge, Lucie et Béatrice.

Trois par trois, soit neuf, les cercles de l’enfer ; neuf cieux, neuf chœurs angéliques.

Trois sont les Parques, les Furies, les Grâces, les Mages, les mousquetaires de Dumas et les caravelles de Colomb.

Dans toute épopée ou conte de fées, le héros, dans son voyage initiatique, doit passer trois épreuves. La magie et l’ésotérisme impliquent souvent des rituels et des formules répétées.

L’écoulement du temps est triple, du passé au présent et au futur, tout comme le fondement du principe générateur est triple qui, de l’union du masculin et du féminin, donne naissance à un être nouveau.

La Lune elle-même est décrite comme triple : pleine, absente ou partielle, métaphore de la vie, de la mort et de la renaissance.

Le collège Très Fàciunt prescrit le ‘Digest’ : un minimum de trois personnes est nécessaire pour former une société légalement constituée.

Il existe trois principes fondamentaux en alchimie sur lesquels repose le travail de transmutation : le soufre, le sel et le vif-argent, c’est-à-dire le mercure.

Grâce à sa haute valeur ésotérique, le trois a toujours occupé une place d’honneur tant dans les cultes religieux que dans la tradition initiatique occidentale et orientale, tout comme il a une haute valeur symbolique dans l’univers maçonnique, même si un symbole ternaire remonte à les civilisations les plus anciennes, maya, égyptienne, grecque, juive et au-delà.

Si dans le christianisme elle se résume à la Sainte Trinité, dans la franc-maçonnerie elle est représentée avec la Sagesse, la Beauté et la Force, dont la co-présence est nécessaire à la pleine exécution de l’œuvre.

Partout où nous regardons dans le temple maçonnique, il y a une séquence à trois voies.

Dans le Delta lumineux, où l’on identifie le triangle formé de 3 côtés avec le troisième œil, les rayons et le cercle nébuleux inscrits à l’intérieur.

Dans les trois degrés rituels : Apprenti, Compagnon et Maître.

Dans l’inscription : Liberté, Égalité et Fraternité.

Dans l’éclairage des trois lumières, correspondant aux trois lumières de la Loggia.

Il y a trois questions sur lesquelles repose le travail maçonnique : « qui sommes-nous ? », « d’où venons-nous ? et « où allons-nous? »

Il y a trois points qu’un Frère place à côté de sa signature en signe de reconnaissance, trois points qui forment ensemble un triangle.

L’école pythagoricienne, mouvement philosophique et scientifique né au Ier siècle avant JC, le considère comme un nombre parfait, comme synthèse du pair, deux et de l’impair, un ; en théorie des nombres, il représente la surface et la première surface, sans surprise, a la forme d’un triangle.

La symbolique universelle du triangle se retrouve dans toutes les traditions et reproduit le sens de « conciliation » de par sa valeur unificatrice : deux sépare autant que trois rapproche.

En combinant ses côtés, le triangle devient une reproduction géométrique du chiffre trois.

Citant son frère Francesco Annino dans son ouvrage relatif à la symbolique de l’épée :

… Le chiffre 3 réconcilie les contraires, dépasse la limite, ramène à l’unité. La complémentarité et l’opposition, qui sont les côtés positifs et négatifs du binaire, doivent être surmontées et ramenées à l’unité dans le ternaire.

Ainsi dans la Franc-Maçonnerie la rencontre avec le chiffre trois n’est pas une coïncidence, mais plutôt une association avec les qualités supérieures de l’Un, du Deux et du Trois lui-même.

En incarnant l’équilibre des forces, il doit être compris comme une perfection adaptée au Maçon en tant qu’individu et libre penseur pour « créer » n’importe quoi, pensées, actions, expressions matérielles, avec la force et la rectitude de l’Un et avec la grâce et accueil fertile du Deux et maintien de tout cela en « parfaite harmonie », pour le faire grandir et s’élargir.

Source : Rosmunda Cristiana

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