Dans la collection le Franc-Maçon dans le temple, sous la direction de Pierre Pelle Le Croisa,
QUE LA JOIE SOIT DANS LES CŒURS
de Jean Pierre Thomas (Editions Numérilivre)
Que la Joie soit dans les cœurs. Voici une phrase parmi les plus essentielles du Rite Ecossais Ancien Et Accepté. Et ce, non seulement par l’intensité qu’elle imprime à l’engagement personnel de ceux qui l’entendent, mais encore parce que, au premier degré, elle clôt le rituel de fermeture des travaux et suggère que la joie est probablement ce qui est le plus important.
Mais de quelle joie s’agit-il ? En quoi est-elle indispensable à celui qui, par l’initiation, cherche à donner un sens à sa vie ? Et comment l’arme-t-elle pour affronter les questions qu’il se pose et, parfois même, le doute, sans que ce qu’elle exprime puisse être confondu avec ce que l’on croit être le plaisir ?
Loin de se résumer au carpe diem des hédonistes, fussent-ils philosophes, l’injonction Que la Joie soit dans les cœurs doit conduire le cherchant à la forme la plus aboutie du summum bonum des sages. Sans cesse répétée depuis trois siècles et plus, elle se réinvente à chaque tenue et met les participants en condition psychique de poursuivre au dehors, l’œuvre commencée dans le Temple. Cultiver la joie permet ainsi au franc-maçon écossiste de tenter de s’approcher progressivement de ce concept de bonheur, que l’homme profane cherche le plus souvent en vain, car il ne sait pas lui donner de contenu spirituel.
Membre de la Grande Loge de France depuis une quarantaine d’années, l’auteur, spécialiste de l’histoire de l’Ordre Ecossiste, auquel il a consacré certains de ses livres et nombre de ses articles et conférences, a occupé tous les plateaux, en loge symbolique, avant d’exercer des responsabilités législatives puis exécutives au sein de l’Obédience. Il livre ici les réflexions que lui inspire cette phrase qu’il considère comme fondamentale, au Rite Écossais Ancien Et Accepté, puisque, selon lui, elle en incarne la psyché.