Contrairement à une idée ancrée dans les esprits, la franc-maçonnerie du XVIIIe siècle ne s’identifie ni avec la philosophie des Lumières ni avec le mouvement rationaliste, et encore moins avec la préparation de 1789. Elle fut au contraire traditionaliste et monarchiste, et le montra au cours des États généraux.
Quand les Francs-Maçons étaient légitimistes
de Alec Mellor (Editions Dervy – Février 2023 – 192 pages)
La pensée maçonnique, prise à sa source, montre que loin de l’intégrer au mouvement prérévolutionnaire, elle demeura fidèle à la tradition et à l’ancienne France. Les francs-maçons payèrent alors un lourd tribut à la Révolution, et il fallut attendre l’Empire pour qu’ils retrouvent la liberté de se réunir.
Au XIXe siècle, face à la bifurcation dite de « la Voie substituée », qui verra le Grand Orient se couper de la franc-maçonnerie universelle, ce mouvement traditionaliste s’est maintenu, préparant la résurrection de la franc-maçonnerie régulière et authentique en France.
Biographie de l’auteur
Avocat à la Cour de Paris et historien de la franc-maçonnerie, Alec Mellor a étudié les relations de celle-ci avec l’Église, dans Nos Frères séparés, les francs-maçons. Il est également l’auteur du Dictionnaire de la franc-maçonnerie et des francs-maçons.