En tant que francs-maçons, nous sommes appelés à défendre les véritables principes et principes de notre Ordre, transmis « purs et intacts » à travers chaque Loge de génération en génération. Cette phrase a une signification profonde et est pertinente pour nos vies de maçons de nos jours. En examinant l’importance de garder nos principes purs et intacts, nous pouvons mieux comprendre notre rôle dans la préservation de l’intégrité et de la continuité des enseignements maçonniques.
Pour saisir pleinement l’importance de cette accusation, penchons-nous sur le contexte historique et le symbolisme derrière les mots « pur et intact ». Ce n’est qu’en découvrant les racines de cette phrase que nous pourrons relever le défi d’incarner ces idéaux dans notre propre parcours maçonnique.
Les mots « pur » et « intact » ont des origines étymologiques significatives qui éclairent leur signification dans notre contexte maçonnique. « Pur » vient du latin purus, qui signifie exempt de contamination ou de falsification. Dans les années 1800, les dictionnaires le définissaient comme « séparé de toute matière hétérogène ou étrangère ; clair, sans mélange, sans mélange ».
De même, « non souillé » dérive du moyen anglais « unsolied », signifiant non terni et non taché. L’Oxford English Dictionary de 1800 le définit comme « non souillé ou terni ; exempt d’impureté ou de souillure de quelque nature que ce soit ».
Ces définitions soulignent l’idéal maçonnique selon lequel nos principes fondamentaux doivent rester intacts par les influences corruptrices et préservés des actions impures.
Nos principes sont la pierre angulaire sur laquelle repose notre fraternité. Comme la pierre de taille taillée dans la carrière, nos principes, dans leur forme originale, assurent l’intégrité structurelle de tout ce que nous croyons et pratiquons.
Comme l’exprime le diplôme d’Apprenti Entré, nous devons garder notre lumière maçonnique allumée pure et intacte devant l’humanité. Le tablier en cuir d’agneau, emblème d’innocence et de pureté, nous rappelle cette charge.
Avec cette compréhension de la pureté comme guide, explorons ses liens philosophiques de grande envergure et ses implications éthiques. C’est seulement là que nous pourrons acquérir la perspective élevée nécessaire pour mettre en œuvre ces idées.
L’appel maçonnique en faveur de principes « purs et immaculés » a des racines profondes dans la philosophie des Lumières. Emmanuel Kant, dans sa Critique de la raison pure, a cherché à établir les fondements purs et a priori de la connaissance. Il écrivait « ce n’est qu’au moyen de la compréhension pure que nous pouvons avoir des cognitions a priori. C’est-à-dire à travers des concepts dont le contenu est donné dans l’intuition a priori : dans les intuitions pures ».
D’un point de vue éthique, le « non souillé » se rapporte à l’impératif catégorique de Kant : nous devons agir selon des règles morales qui pourraient devenir des lois universelles. En tant que maçons, nos principes immaculés, suivis collectivement, élèvent toute la fraternité.
Platon parlait du monde pur des « Formes » idéales que les choses terrestres imitent imparfaitement. Nos principes maçonniques « purs » s’apparentent à ces Formes idéales qui devraient guider nos pensées et nos actions. Marc Aurèle a conseillé « Regarde à l’intérieur. À l’intérieur se trouve la fontaine du bien, et elle bouillonnera toujours, si jamais tu creuses. » Nos principes, préservés à l’intérieur, sont cette fontaine bouillonnante.
En termes de croissance personnelle, le philosophe moderne William James a déclaré : « La grande utilité de la vie est de la dépenser pour quelque chose qui lui survivra. » En nous consacrant à la perpétuation de la pure lumière maçonnique, nos efforts atteignent une immortalité qui transcende notre brève durée de vie.
Imprégnés de ces idées élevées, comment pouvons-nous alors mettre en pratique nos principes « purs et immaculés » ? Quelles mesures pouvons-nous, en tant que maçons, prendre pour être à la hauteur de cette noble responsabilité ? Esquissons un plan de mise en œuvre.
Pour sauvegarder la pureté des enseignements maçonniques, chaque frère doit d’abord intérioriser nos principes dans leur forme originale, non dilués par des opinions personnelles ou des tendances sociétales. L’éducation maçonnique, à travers les diplômes et l’apprentissage complémentaire, est essentielle. En tant que bénéficiaires d’une tradition ininterrompue, nous avons la responsabilité de faire prospérer la chaîne.
La maîtrise des rituels est un moyen essentiel de préserver les principes dans leur forme originelle ancienne. En mémorisant des conférences et en participant régulièrement à des diplômes, nous nous connectons à la source originelle de la sagesse maçonnique et la transmettons aux nouvelles générations.
Nous devons également nous garder des actes souillés, indignes d’un maçon, qui pourraient entacher la réputation de notre Ordre. Une conduite honnête et l’intégrité dans nos interactions personnelles, professionnelles et fraternelles démontrent nos principes en action. En donnant l’exemple, nous pouvons inspirer nos frères à adopter des normes plus élevées.
Face au dilemme de s’écarter des principes maçonniques par opportunisme ou par compromis, nous devons nous demander, comme Kant l’a fait : et si cela devenait une pratique universelle ? Pour que nos actions restent intactes, il faut souvent avoir le courage de choisir le bien difficile plutôt que le mal facile.
À travers les écrits et les discours maçonniques, nous pouvons explorer les applications de nos principes « purs et intacts » aux dilemmes éthiques modernes. En nous engageant dans un débat raisonné, nous perfectionnons notre capacité à naviguer selon la boussole morale maçonnique.
À une époque marquée par les forces salissantes du relativisme, de l’égoïsme et de l’opportunisme, le dévouement inébranlable de la maçonnerie à ses principes « purs et immaculés » est un phare de clarté. À l’instar de l’étoile du Nord qui permettait aux marins de naviguer sur des mers inexplorées, nos principes immaculés offrent une direction morale sûre aux hommes à la dérive dans l’ambiguïté.
En préservant la pureté des croyances fondamentales de notre Ordre, chaque maçon préserve une source intemporelle de sagesse pour lui-même et pour les générations futures. Dans un monde qui court après le roman et l’éphémère, les principes de la maçonnerie perdurent, intacts par les sables mouvants du temps.
Les bienfaits de cette pureté inébranlable rayonnent au-delà des murs de la Loge. Le maçon intègre, en vivant ses valeurs intactes, fournit un modèle d’intégrité à imiter à sa famille et à sa communauté. Au milieu d’un compromis éthique généralisé, le pouvoir éclairant d’un exemple pur peut recalibrer la boussole morale de la société.
Frères, nos principes, préservés dans leur forme idéale, sont la forme platonicienne de la maçonnerie manifestée à travers nos pensées, nos paroles et nos actes. Alors que nous nous efforçons de réaliser cet archétype, nous nous élevons nous-mêmes ainsi que notre ancien métier. Nous ne sommes chargés de rien de moins que de la garde de la vérité elle-même – une confiance que nous ne devons jamais trahir.
Sortons donc de nos travaux avec un engagement redoublé envers l’essence « pure et intacte » de la Maçonnerie. Que chacun de nos actes soit un témoignage vivant de principes intacts. Ce n’est qu’ainsi que notre fraternité pourra rester, comme l’a écrit le poète Geoffrey Chaucer, « juste, fraîche et immuable », en tant que fondement pour les hommes bons et force bienfaisante pour toute l’humanité.
Source : DARREN ALLATTDARREN ALLATT