Le Président du Conseil de l’Ordre, Guy Arcizet, vient d’écrire à chaque parlementaire pour appuyer la proposition de loi des sénateurs instaurant une Journée nationale de la laïcité.
à Mesdames et Messieurs les Parlementaires de la République Française
Paris, le 28 février 2011
Madame, Monsieur,
Au nom du Grand Orient de France, je souhaite attirer votre attention sur la proposition de résolution n° 269 enregistrée à la Présidence du Sénat le 27 janvier 2011, instituant une journée nationale de la laïcité. Cette proposition fédère un grand nombre de sénateurs malgré leurs sensibilités politiques opposées.
Nous rencontrons souvent les élus de la Nation ou les représentants de l’Etat pour leur rappeler combien la laïcité donne un sens à la devise de la République en termes de liberté absolue de conscience, de primauté de l’individu et de cohésion sociale.
A l’occasion de la célébration du centenaire de la loi de 1905, le Grand Orient de France, représenté par son Président Jean-Michel Quillardet, a été le premier à proposer l’instauration d’une journée nationale de la laïcité au cours d’un entretien avec le Président de l’Assemblée Nationale, Jean-Louis Debré, le 10 décembre 2005. Depuis cette date, le Grand Orient de France milite pour que soit reconnue cette journée dont les motifs sont proches de ceux exposés aujourd’hui par les sénateurs.
Le 9 décembre de chaque année, notre organisation avec d’autres associations laïques proposent des centaines de manifestations publiques qui établissent le lien entre la démocratie et la laïcité. Mais les libertés prises constamment dans le pays avec la stricte application de la loi de 1905 contribuent aujourd’hui à ce que la laïcité, son principe et ses pratiques soient de plus en plus ignorés par des citoyens davantage repliés sur eux-mêmes que soucieux de vivre ensemble.
La République Française s’honorerait d’instaurer le 9 décembre, Journée nationale de la laïcité : une journée pour rassembler autour de la laïcité, ce bien commun dont vous êtes les gardiens.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma parfaite considération.
Guy ARCIZET
Président du Conseil de l’Ordre