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Prise de position sur le fichage policier

Le 27 novembre 2009 le Grand Orient de France a pris position sur le « Fichage Policier » qui refait surface après le retour en arrière du fichier Edwige.

Bien que je sois en accord sur le principe édicté dans les propos du Grand Orient de France, je trouve que l’utilisation des termes « fichage policier » ne soit pas adéquate car ce ne sont pas les forces de l’ordre qui sont à l’origine mais bien les politiques… Les forces de l’ordre restent et demeurent un instrument de la démocratie politique…

« Après le recul du gouvernement sur le fichier Edvige en 2008 suite à l’action de nombreuses associations dont le Grand Orient de France, la publication, le 18 octobre 2009, de deux décrets, pris après avis conforme de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (C.N.I.L.), avait mis un terme à la saga Edvige et précisé le contenu des fichiers des ex- Renseignements Généraux.

En effet, suite à l’intervention de la C.N.I.L., plusieurs mesures très importantes limitant la collecte, le traitement et le stockage de certaines données personnelles sensibles ont été validées.

Pourtant, voilà que la frénésie de fichage policier refait surface.

Ainsi, le 24 novembre dernier, l’Assemblée Nationale rejetait la proposition de loi visant à encadrer la création et le fonctionnement des fichiers de police présentée conjointement par une députée P.S. et un député U.M.P., après qu’elle ait été pourtant adoptée à l’unanimité de la Commission des Lois en juin 2009.

Ce recul pour les libertés publiques est le résultat d’un diktat du gouvernement qui s’est opposé au travail conjoint de la majorité et de l’opposition parlementaires sur ce dossier.

Le même jour, l’Assemblée adoptait des amendements destinés à faciliter et autoriser la création de nouveaux fichiers de police très larges par simple décision gouvernementale, en vue d’une adoption en séance le 1er décembre.

Le Grand Orient de France dénonce une nouvelle fois le risque de mise sous surveillance accrue des citoyens et demande que l’inflation du fichage policier s’arrête.

Le Grand Orient de France rencontrera prochainement la C.N.I.L. pour lui faire part de ses préoccupations.

Dans l’intervalle, le Grand Orient de France appelle toutes les associations de défense des libertés publiques à manifester leur opposition à ce glissement généralisé vers un « Big Brother » policier et demande aux parlementaires de maintenir le caractère législatif de la création de tout nouveau fichier de surveillance et de sécurité, en pleine concertation avec la C.N.I.L. »

A.S.: