Radio Canada publié un article sur cette question existentielle quant à la pérennité de la Franc-Maçonnerie : Pourquoi la franc-maçonnerie est-elle en déclin depuis 60 ans ?
Source : RADIO-CANADA / AXEL TARDIEU
Organisation fraternelle semi-secrète présente dans le monde entier, la franc-maçonnerie existe au Canada depuis deux siècles. Les premiers ministres John A. Macdonald ou John Diefenbaker étaient francs-maçons, tout comme le fondateur des cafés Tim Hortons. Cette confrérie compte aujourd’hui plus de 60 000 membres, un chiffre qui a énormément baissé. Les francs-maçons vieillissent et peinent à recruter des jeunes.
C’est un lieu de recueillement, mais pas comme une église
, explique Gilles Corpart, au milieu de la pièce principale du temple maçonnique qu’il fréquente, la loge Bow River No 1.
Cet homme originaire du sud de la France a 71 ans, dont 35 comme franc-maçon. Il rejoint cette organisation fraternelle alors qu’il vit à Montréal, attiré par sa démarche personnelle et spirituelle.
Le but de la maçonnerie, c’est de permettre à chaque individu de s’améliorer et d’améliorer les autres
, décrit-il. Les valeurs morales de tolérance, de fraternité, de charité [et] d’honnêteté sont expliquées au travers d’allégories et donnent l’occasion de réfléchir.
Au moins une fois par mois, Gilles Corpart se retrouve avec ses frères francs-maçons dans ce temple du centre-ville de Calgary.
Ils y organisent des rituels, des cérémonies, et des présentations orales sur des thèmes comme la famille, le mariage ou le travail. Chacune des mille loges au Canada orchestre également des campagnes de financement pour des organismes de charité.
L’historique d’une conquête lointaine
Cette fraternité, présente dans le monde entier, est née au Royaume-Uni en 1717. Longtemps vue comme une société secrète aux réseaux d’influence remplis de complots, la franc-maçonnerie était interdite, pendant un temps interdit en Europe et par certains régimes politiques.
Organisation fraternelle semi-secrète présente dans le monde entier, la franc-maçonnerie existe au Canada depuis deux siècles. Les premiers ministres John A. Macdonald ou John Diefenbaker étaient francs-maçons, tout comme le fondateur des cafés Tim Hortons. Cette confrérie compte aujourd’hui plus de 60 000 membres, un chiffre qui a énormément baissé. Les francs-maçons vieillissent et peinent à recruter des jeunes.
C’est un lieu de recueillement, mais pas comme une église
, explique Gilles Corpart, au milieu de la pièce principale du temple maçonnique qu’il fréquente, la loge Bow River No 1.
Cet homme originaire du sud de la France a 71 ans, dont 35 comme franc-maçon. Il rejoint cette organisation fraternelle alors qu’il vit à Montréal, attiré par sa démarche personnelle et spirituelle.
Le but de la maçonnerie, c’est de permettre à chaque individu de s’améliorer et d’améliorer les autres
, décrit-il. Les valeurs morales de tolérance, de fraternité, de charité [et] d’honnêteté sont expliquées au travers d’allégories et donnent l’occasion de réfléchir.
Au moins une fois par mois, Gilles Corpart se retrouve avec ses frères francs-maçons dans ce temple du centre-ville de Calgary.
Ils y organisent des rituels, des cérémonies, et des présentations orales sur des thèmes comme la famille, le mariage ou le travail. Chacune des mille loges au Canada orchestre également des campagnes de financement pour des organismes de charité.
L’historique d’une conquête lointaine
Cette fraternité, présente dans le monde entier, est née au Royaume-Uni en 1717. Longtemps vue comme une société secrète aux réseaux d’influence remplis de complots, la franc-maçonnerie était interdite, pendant un temps interdit en Europe et par certains régimes politiques.
L’Église catholique s’est également opposée au mouvement et elle interdit toujours à ses membres d’en faire partie.
Au Canada, la première loge est inaugurée en Nouvelle-Écosse en 1738, initiée par des soldats britanniques francs-maçons.
Le développement de cette confrérie vers l’Ouest suit les étapes clés de celui du pays. Les loges poussent comme des champignons après la création du Chemin de fer du Canadien Pacifique, la ruée vers l’or et la naissance de l’industrie minière et pétrolière.
Sa popularité au Canada est à son sommet dans les années 1960, grâce au retour des soldats de la Seconde Guerre mondiale, mais depuis, le nombre de membres chute.
Au Manitoba, ils sont dix fois moins. En Alberta, il y en a quatre fois moins. Aujourd’hui, 15 Canadiens sur 10 000 seraient encore francs-maçons.
L’impact des nouvelles habitudes de vie
Les sociétés ont beaucoup changé
, estime Douglas Franklin, membre depuis 36 ans et nommé, en 2019, au poste le plus prestigieux couvrant le territoire de la Colombie-Britannique et du Yukon.
Les femmes travaillent plus qu’avant. Les hommes passent plus de temps avec leurs enfants. Nos membres vieillissent et notre organisation est en déclin, suivant la même tendance que l’Église chrétienne
, analyse-t-il.
Organisation fraternelle semi-secrète présente dans le monde entier, la franc-maçonnerie existe au Canada depuis deux siècles. Les premiers ministres John A. Macdonald ou John Diefenbaker étaient francs-maçons, tout comme le fondateur des cafés Tim Hortons. Cette confrérie compte aujourd’hui plus de 60 000 membres, un chiffre qui a énormément baissé. Les francs-maçons vieillissent et peinent à recruter des jeunes.
C’est un lieu de recueillement, mais pas comme une église
, explique Gilles Corpart, au milieu de la pièce principale du temple maçonnique qu’il fréquente, la loge Bow River No 1.
Cet homme originaire du sud de la France a 71 ans, dont 35 comme franc-maçon. Il rejoint cette organisation fraternelle alors qu’il vit à Montréal, attiré par sa démarche personnelle et spirituelle.
Le but de la maçonnerie, c’est de permettre à chaque individu de s’améliorer et d’améliorer les autres
, décrit-il. Les valeurs morales de tolérance, de fraternité, de charité [et] d’honnêteté sont expliquées au travers d’allégories et donnent l’occasion de réfléchir.
Au moins une fois par mois, Gilles Corpart se retrouve avec ses frères francs-maçons dans ce temple du centre-ville de Calgary.
Ils y organisent des rituels, des cérémonies, et des présentations orales sur des thèmes comme la famille, le mariage ou le travail. Chacune des mille loges au Canada orchestre également des campagnes de financement pour des organismes de charité.
L’historique d’une conquête lointaine
Cette fraternité, présente dans le monde entier, est née au Royaume-Uni en 1717. Longtemps vue comme une société secrète aux réseaux d’influence remplis de complots, la franc-maçonnerie était interdite, pendant un temps interdit en Europe et par certains régimes politiques.
L’Église catholique s’est également opposée au mouvement et elle interdit toujours à ses membres d’en faire partie.
Au Canada, la première loge est inaugurée en Nouvelle-Écosse en 1738, initiée par des soldats britanniques francs-maçons.
Le développement de cette confrérie vers l’Ouest suit les étapes clés de celui du pays. Les loges poussent comme des champignons après la création du Chemin de fer du Canadien Pacifique, la ruée vers l’or et la naissance de l’industrie minière et pétrolière.
Sa popularité au Canada est à son sommet dans les années 1960, grâce au retour des soldats de la Seconde Guerre mondiale, mais depuis, le nombre de membres chute.
Au Manitoba, ils sont dix fois moins. En Alberta, il y en a quatre fois moins. Aujourd’hui, 15 Canadiens sur 10 000 seraient encore francs-maçons.
L’impact des nouvelles habitudes de vie
Les sociétés ont beaucoup changé
, estime Douglas Franklin, membre depuis 36 ans et nommé, en 2019, au poste le plus prestigieux couvrant le territoire de la Colombie-Britannique et du Yukon.
Les femmes travaillent plus qu’avant. Les hommes passent plus de temps avec leurs enfants. Nos membres vieillissent et notre organisation est en déclin, suivant la même tendance que l’Église chrétienne
, analyse-t-il.
Les nombreuses distractions de la société moderne sont une des explications, selon l’historien Hervé Gagnon.
L’Internet a un effet de dispersion de l’attention ou des intérêts qui font qu’il y a peut-être moins de raisons pour la plupart des gens, d’aller en loge en espérant s’ouvrir l’esprit ou apprendre des choses nouvelles
, explique-t-il.
L’individualisme des jeunes générations y est pour beaucoup, selon lui. Ce sont des organisations traditionnelles qui mettent de l’avant des valeurs que les jeunes considèrent peut-être désuètes, comme la droiture, l’honnêteté, la franchise… ce n’est pas nécessairement très à la mode.
Le défi financier
Chaque frère paie entre 150 $ et 500 $ par an. En plus d’en verser une partie à des associations caritatives, cet argent sert aussi à payer les loyers et l’administration des temples. Moins il y a de membres, moins il y a d’argent pour les loges.
Franc-maçon du Manitoba, Kristian Goodmanson est inquiet de voir leur nombre baisser. À chaque fois qu’une d’entre elles ferme, c’est un jour sombre
. Entre 1960 et 2022, leur nombre est passé de 120 à 40.
Les francs-maçons cherchent encore la meilleure manière d’attirer la relève. Ils n’ont pas de méthodes de recrutement actives contrairement à des groupes religieux comme les Témoins de Jéhovah.
Les nouveaux membres n’y rentrent que par cooptation ou en faisant une demande volontaire sur le site Internet de la loge la plus proche.
Des membres plus actifs
Douglas Franklin est néanmoins optimiste. Nous voyons de jeunes hommes, adeptes des nouvelles technologies, qui montrent un intérêt pour s’engager. Ils veulent plus de spiritualité dans leur vie
, observe-t-il.
Gilles Corpart assure que, même si la quantité n’est plus ce qu’elle était, la qualité, elle, s’est améliorée.
Ce sont des gens qui y croient
, explique-t-il. C’est bien beau de regarder Twitter et Facebook, mais on passe à côté des valeurs fondamentales et de la beauté de la vie.
Selon Douglas Franklin et Hervé Gagnon, la franc-maçonnerie attire de nouveaux adeptes au Mexique, au Brésil et aux Philippines. Une lueur d’espoir se dessine donc loin des pays occidentaux.