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POUR LA SUPPRESION DES HAUTS GRADES


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

Chronique 392

1848 – Pour la suppression des hauts grades

« Plus de Suprême Con­seil de France ; plus de Grand Orient ; plus de Rites en 7, 33, en 90 degrés se faisant la guerre et s’anathématisant les uns les autres ; mais un Rite simple, raisonnable, qui réunisse en lui les enseignements utiles et qui fasse raison enfin des non-sens. […] Unité, telle doit être désormais notre devise !!! »

Ainsi est exprimée la volonté affichée de la Grande Loge Nationale de France qui s’est fondée en mars. 

Six loges du Suprême Conseil de France viennent aussitôt s’agréger à la nouvelle obédience ; mais celle-ci ne comptera jamais plus de dix ateliers. 

D’autant que le Grand Orient et le Suprême Conseil vont s’efforcer, séparément ou en commun, de contrecarrer les projets d’union de la nouvelle obédience. Ceci par des procédés qu’il n’est guère possible de qualifier de « maçonniques ».

En décembre 1848, la Grande Loge Nationale se dote d’une devise : Unité, Fusion, Progrès, et se définit, dans un projet de Constitution, comme « une association volontaire fondée sur les grands principes de liberté, égalité, fraternité, en un mot, sur le progrès humanitaire » – qui s’interdit, toutefois, « toute question politique ou religieuse de nature à irriter les esprits ». 

En février 1849, la Grande Loge lance un nouvel appel aux francs-maçons pour appuyer un projet qu’elle veut à fois « humanitaire » et « unitaire » ; en mars, elle est autorisée officiellement, par la préfecture de police, à tenir des réunions. 

En mai, elle se place sous l’autorité des frères Louis-Joseph de Godart, marquis du Planty (médecin), de Jules Barbier (avocat), et du général Sébastien Jorry. 

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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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  • Personne n'est obligé de continuer un Rite après le 3e degré ni même après le 1er ou le second. Une Loge qui veut s'en tenir à trois est parfaitement régulière.Que ce soient Six loges du Suprême Conseil de France qui aient rejeté les HG en 1848 est assez comique.