POÉSIE DU MOIS
LETTRE A UN CHERCHANT
Je sais du Cherchant la quête du labyrinthe,
La sombre caverne où la raison demeure,
La vigilance face à l’Ankou, malgré la peur,
La main crispée sous la dictée des mots du cœur.
Je sais aussi que l’Amour est plus fort que la
mort.
Je sais du Profane la marche lourde, hésitante.
Tellus au bout des doigts, odeur d’éternité.
Je sais les bruits, les chuchotements, la cécité,
L’ouïe acérée surprend le Chant de Liberté.
Je sais aussi qu’on ne voit bien qu’avec le cœur.
Je sais de l’impétrant le tumulte des sens.
Le vent disperse les oripeaux, la parole a des
ailes.
J’ai ouï le cristal de l’eau vive, semence du ciel,
Et éprouvé du feu la brûlure spirituelle.
Je sais aussi que l’essentiel est invisible pour les
yeux.
Je sais du néophyte la Lumière qui jaillit,
L’émotion et les ors et les bleus de son cœur.
J’ai entendu le non-dit et le sourire des yeux,
Vu le reflet de l’Âme dans la lumière des yeux.
Je sais aussi que l’Amour vient y prendre sa
source.
Je sais de l’Apprenti le regard étoilé,
Le pas apprivoisé et l’écoute des mystères.
De son Coeur, j’ai entendu le son de la flûte,
Au bout du chemin, perçu le grain de lumière.
Il est la semence, nous construirons ensemble.
Je sais et pourtant ne sait pas.
Je sais que je cherche, que la Parole est pollen.
Je suis Homme Libre, parcelle d’Humanité.
Source : www.glfmisraim.fr
La poésie est l’avenir du monde civilisé