JE N’EXIGE DE MA VIE QU’UNE TOUTE PETITE CHOSE
Poème maçonnique de Marc Meurrens (10/2/2010) très librement inspiré du poème Solo le Pido a dios de Léon Gieco (1978).
Je n’exige de ma vie qu’une toute petite chose Qu’elle construise la liberté Liberté des consciences fécondes et vagabondes Liberté d’être et de vouloir être Immensitude de la liberté de chacun par la liberté de tous Que la vie ne m’assoupisse jamais dans l’irresponsable confort De l’injuste unanimité qui rassure De l’illusoire perfection qui étouffe De l’évidence martelant qui tue
Je n’exige de ma vie qu’une toute petite chose Qu’elle nourrisse la fraternité Et forme la chaîne de ceux qui aiment la lumière De ceux qui partagent leurs outils pour bâtir leur futur Et de ceux qui pour seul outil ont leur cœur Que la vie écarte la guerre où meurt l’innocence La haine aux yeux malades Le repli des regards sans espoir L’ignorance des visages fermés
Je n’exige de ma vie qu’une toute petite chose Qu’elle me montre toujours la beauté Dans le sourire du passant sorti de l’ombre Dont je ne sais Ni d’où il vient ni où il va Que la vie ne me masque jamais la douleur Dans le sourire malgré tout de l’homme Qui jusqu’au delà Sera un homme
Je n’exige de ma vie qu’une toute petite chose Qu’elle fonde l’égalité De celles qui mangent et de ceux qui regardent De ceux qui distillent le savoir et de celles qui savent De ceux qui ont de ceux qui font de ceux qui sont Que la vie n’efface jamais de ma mémoire Ni l’odieux qui n’aurait jamais dû être Ni celui qui a cru pouvoir usurper Ni ceux qu’on a cru pouvoir broyer
Je n’exige de ma vie qu’une toute petite chose Qu’elle me donne toujours la force De marcher main dans la main Avec celui qui connait Les routes inconnues de l’exil Que la vie ne m’abandonne pas nu et pâle en chemin Avant que je n’ai ajouté Ma toute petite pierre Au temple de l’humanité
Source : aubedeslumieres.com
Splendide
FRATERNITE