Au cours de notre voyage dans la vie, nous nous retrouvons souvent confrontés à des défis qui mettent à l’épreuve notre caractère, notre éthique et notre détermination.
Imaginez un instant que nous nous tenions devant un vaste bloc de pierre informe. Cette pierre, à l’état brut et intact, symbolise le début de notre propre développement personnel.
C’est un scénario familier à nous tous, dans lequel nous sommes confrontés à nos qualités et impulsions inhérentes qui doivent encore être affinées ou pleinement comprises.
Notre défi est de nous transformer d’un « matériau brut » en un chef-d’œuvre de notre propre fabrication.
Cependant, pour cela, nous devons comprendre que notre objectif est d’acquérir un caractère équilibré et vertueux, où nos vertus brillent de mille feux et où nos vices sont soigneusement modérés.
Bien qu’il ne s’agisse pas seulement d’auto-amélioration ; mais de créer une version de nous-mêmes qui contribue positivement au monde qui nous entoure.
Mais comment transformer efficacement nos qualités inhérentes en vertus qui nous guident vers une vie plus éthique et épanouissante ?
La réponse réside dans le principe maçonnique selon lequel nous nous considérons comme un « matériau grossier» – un concept qui touche au cœur des enseignements de la franc-maçonnerie sur la croissance personnelle et spirituelle. »
Ce que fait ce principe en nous invitant à voir nos qualités initiales, non raffinées, non pas comme des limitations, mais comme le point de départ de notre transformation.
Tout comme un maçon habile regarde un bloc brut et informe, cherchant en quoi il peut le transformer. Il prend ensuite ce bloc de pierre et, avec patience et précision, le façonne en une forme de beauté et de sens. Nous aussi sommes appelés à travailler sur notre caractère.
Mais notre travail nécessite des outils d’un autre type : des vertus, des enseignements et des pratiques que la franc-maçonnerie nous enseigne à vivre, comme l’intégrité, la charité et l’amour fraternel.
Si nous considérons un instant nos ancêtres Opérateurs, les tailleurs de pierre du passé travaillaient la pierre pour créer des structures d’une beauté et d’une résistance durables.
Dans cette mesure, la franc-maçonnerie nous apprend à appliquer le même niveau de soin et de dévouement à notre développement personnel.
Ce faisant, nous nous améliorons non seulement, mais nous renforçons également le tissu social de nos communautés.
Lorsque l’on applique le principe maçonnique du matériau grossier, son objectif va bien au-delà du simple fait de nous voir au début d’un voyage.
Au contraire, en adoptant le processus d’autoréflexion et de croissance, nous favorisons un sentiment d’égalité et de fraternité.
Ce que cette nouvelle perspective souligne, c’est l’idée que nous partons tous d’un potentiel qui, avec des efforts et du soutien, peut être pleinement réalisé, nous offrant une transformation profonde, conduisant à de meilleures relations, à un sentiment plus fort d’intégrité personnelle et à une société plus harmonieuse.
Alors, comment pouvons-nous incarner et appliquer ce principe dans notre vie quotidienne ?
Pour commencer, nous devons nous engager à prendre conscience de nous-mêmes et être disposés à nous engager dans un travail continu d’auto-amélioration. Nous devons réfléchir à nos actions et à nos décisions, rechercher les commentaires de ceux en qui nous avons confiance et nous consacrer à des pratiques qui cultivent les vertus.
N’oubliez pas que la maçonnerie et la vie ne sont pas des voyages solitaires. En tant que francs-maçons, nous faisons partie d’une communauté qui valorise le soutien mutuel et la croissance collective.
En conclusion, le passage du « matériau grossier » à l’individu raffiné n’est pas seulement une question d’amélioration personnelle ; mais un chemin qui mène à des connaissances plus profondes et à une vie plus significative.
En appliquant le principe maçonnique du « matériau grossier » à nos vies, nous embrassons le potentiel de croissance et de raffinement inhérent à chacun de nous.
Alors, avec patience et persévérance, façonnons nos vies avec le même soin et la même précision que les maçons d’autrefois, en construisant non seulement un moi meilleur, mais un monde meilleur.
Si je devais me retrouver seul devant une pierre brute et que je doive la tailler à mon image, je lui donnerais une forme de carré long arrondi aux angles extérieurs qui me servirait d’oreiller pour dormir, et je la creuserais à l’intérieur pour en faire une auge pour manger. Dormir et manger font partie des besoins physiologiques de l’homme.