Vivre le Rite écossais ancien et accepté est une aventure que je vous propose de partager à la vue de mon entendement. C’est-à-dire qu’il n’y a aucune vérité qui ne sortira de cet ouvrage, rien qu’une simple interprétation d’un vécu et pas plus sur les différents degrés parcourus.
Parcourir le Rite écossais ancien et accepté du 4e au 30e degré
de Coïc Pierre – Edition Maia – juillet 2023
S’il y a une certitude, ce sera celle qu’il m’a semblé percevoir jusqu’à sa prochaine remise en cause, car c’est ainsi que la vie maçonnique s’exprime, par des recherches et des conclusions qui forment un nouveau point de départ et, de cette manière, on avance sans se soucier du but à atteindre, l’essentiel est le chemin.
La vie maçonnique est une ascèse, c’est-à-dire qu’elle entraîne à produire un effort visant à la perfection spirituelle par une discipline constante de vie.
L’auteur, en quelque sorte, traduit quarante-huit années de pratique maçonnique, et l’analyse qu’il présente sur les différents degrés du Rite met en relief la particularité de chacun des degrés évoqués. S’il témoigne certes de son parcours dans son ouvrage, il va au-delà, car il s’ouvre au partage de son expérience.
Pourquoi cet ouvrage ?
J’ai aimé et voulu partager.
Oui tout simplement comprendre l’aventure dans laquelle le maçon écossais s’est engagé un jour. Guidé par le questionnement et entré dans un monde de recherche, ne sachant pas toujours pourquoi, mais espérant ainsi donner un sens à son existence. Et un jour on vient frapper à la porte d’un Temple. Alors on fait connaissance avec un Rite qui servira de support toute la durée de l’ascèse, mais faut-il le comprendre pour le vivre, du moins l’interpréter. C’est ce que j’ai tenté de faire, d’une manière personnelle certes en me penchant sur nos rituels, mais aussi sur les anciens Manuscrits Francken, Vuillaume, De Quesada.
Car comprendre c’est analyser, car si tout semble simple et évident, il y a tout de même sur une vie maçonnique, le risque de l’habitude, de la routine. Et il se peut, que dans certains cas, des sœurs ou des frères se questionnent sur le sens de leur démarche, quelles qu’en soient les raisons. C’est malheureusement ce constat qui m’a conduit à vouloir en parler, apporter ma pierre à cet édifice commun, à supposer qu’elle puisse convenir à l’ensemble des lecteurs.
Le Rite Écossais Ancien et Accepté s’échelonne sur un long parcours, mais quelques degrés ne sont transmis que par communication et si l’on ne revient pas sur leur étude avec attention, on risque de perdre le fil. En cela nos anciens Rituels nous offrent cette liberté de comprendre. Le Très Illustre Frère Paul VEYSSET disait lors de la fête de l’ordre écossais du 18 décembre 1994, parlant des textes fondateurs du Rite Écossais, que cette recherche ne se limite pas aux dates et aux faits, elle implique également une étude des récits légendaires qui servent d’argument aux différents degrés.
J’ai donc puisé dans nos Rituels et nos mémentos pour rédiger cet ouvrage en conservant à l’esprit les critères de régularité, c’est-à-dire :
- l’invocation et la glorification du Grand Architecte de l’Univers,
- la présence du Volume de la loi sacrée ouvert sur l’autel des serments, ce volume étant la Bible par référence aux rituels,
- la référence aux textes fondateurs (Constitutions et Règlements de 1762 et Grandes Constitutions de 1786) tels qu’adoptés par tous les Suprêmes Conseils du monde.
- l’usage des devises « Ordo ab Chao » et « Deus Meumque Jus »,
- le respect de la démarche initiatique.
Tout cet ensemble forme la substance de notre rite et on ne peut aborder une étude du Rite Écossais Ancien et Accepté, sans l’avoir compris et accepté.
Ainsi mes réflexions ont porté sur les différents degrés, du 4ème au 30ème. Je n’apporte aucune solution, ni vérité, simplement un témoignage, le ressenti d’un vécu que je propose tout simplement de partager. J’ai tenté de démontrer la cohérence de notre Rite dans ses différents degrés et de l’évolution qu’il nous permet.
Alors si cet ouvrage peut répondre à des attentes, le travail effectué pour le réaliser aura porté ses fruits et c’est le plus important. Il n’y a pas une Vérité, mais des vérités, celles du moment et c’est ce qui est merveilleux en franc-maçonnerie. Progresser, toujours avancer sans se soucier du but à atteindre, c’est le privilège que nous accorde le Rite Écossais Ancien et Accepté.
Je suis entré en franc-maçonnerie le 11 juin 1975, cela fait donc 48 années que je pratique. A mes débuts, je suis entré au Grand Orient de France, puis huit années plus tard, j’ai opté pour la Grande Loge De France qui pratique le Rite Écossais Ancien et Accepté. Puis ensuite j’ai été admis dans les Loges de Perfections du Suprême Conseil De France.
Ce livre en quelque sorte est le résumé d’un parcours semé de découvertes et plein de richesses, sur un long fleuve où je mène ma barque tant que la vie m’accorde ce droit. Comme je l’écrivais, l’essentiel est le chemin.