» Logeurs du bon Dieu « , » oeuvriers de Notre-Dame « , » ouvriers de saint Pierre « , ainsi nomme-t-on, au Moyen Age, les maçons et tailleurs de pierre.
MYSTIQUE DES TAILLEURS DE PIERRE
de Jean François Blondel (Editions Rocher – 161 pages)
Leur confrérie, qui compte parmi les plus anciennes, est riche d’une tradition née dans la poussière des chantiers sacrés, alors que s’élèvent les ogives des cathédrales. C’est par la pratique du métier, le travail sur la matière et l’utilisation de l’outil que l’oeuvre va se réaliser. L’ouvrier est un créateur, il poursuit l’oeuvre de Dieu, s’initie spirituellement à mesure qu’il apprend son art. Entre art et métier, ouvrier et artisan, pas de distinction. Statuts et règlements, reconstitués ici grâce à des documents d’archives inédits, ouvrent la voie à la constitution de loges, lieux de travail et de réflexion, dont le Compagnonnage a reçu l’héritage.
Les légendes parvenues jusqu’à nous, et issues des chantiers monumentaux tels que celui de la Sainte Chapelle, dévoilent un enseignement spirituel d’une grande richesse, qui fait de la main de l’artisan » l’égale et la rivale de la pensée « .