Mystères et merveilles de l’Histoire de France : L’Hexagone couronné de Geneviève Béduneau et Bernard Fontaine
On croyait tout savoir sur l’histoire de France. Geneviève Béduneau et Bernard Fontaine nous plongent dans ses arcanes.
Les Germains – L’origine mystérieuse des Mérovingiens – Empire et royaumes – Charles VI et Jeanne d’Arc – L’ésotérisme royal – Le mythe de Charlemagne – L’énigme de Philippe IV le Bel – Sorcellerie – Alchimie et sociétés secrètes – La Révolution française-Napoléon – L’affaire Louis XVII – Henri V et le Grand Monarque – Prophéties – La Synarchie – Les Templiers de la République – François Mitterrand – Le général de Gaulle – Uriage – L’ordre du Temple solaire
Hors des sentiers battus de l’histoire officielle, ils nous font découvrir les véritables origines de la France, des premières traces humaines sur notre sol jusqu’à François Mitterrand, des quatre dynasties qui se sont succédé aux racines occultes de la République.
Par-delà ces dynasties, ils explorent les secrets et les complots, les rêves et les cauchemars, les symboles et les mythes qui tissent notre mémoire collective.
Geneviève BÉDUNEAU
Docteur en théologie, ancienne élève de l’EPHE (histoire des religions, mythologie comparée), Geneviève Béduneau a enseigné l’histoire des religions dans un institut de théologie pendant douze ans. Elle s’intéresse depuis plus de quarante ans aux phénomènes paranormaux, aux rêves, aux miracles et aux apparitions, ainsi qu’au phénomène OVNI. Elle a publié des articles dans diverses revues spécialisées dont Liber Mirabilis et Rêver, et tient un blog sur ces questions sous le titre Réflexions sur les temps qui courent peut-être.
Bernard FONTAINE
Libraire à la Fnac, Bernard Fontaine est l’auteur d’articles et d’ouvrages dans le domaine de l’ésotérisme.
Extrait
La France avant la France
Quand commence la France ? Le nom de notre pays évoque évidemment les Francs mais Clovis s’inscrit dans la structure de la Gaule romaine dont il gardera la plupart des institutions et qui peut déjà s’enorgueillir de cinq ou six siècles d’existence. Avant la conquête romaine des Gaules par Jules César, plusieurs cultures, plusieurs civilisations se sont succédé sur ce territoire. Plusieurs humanités même puisque nous trouvons des traces d’occupation depuis Homo erectus. Terre de longue mémoire, donc, que la nôtre.
Jusqu’à peu, cette longue mémoire échappait à l’historien : pas d’écriture, du moins rien que nous puissions déchiffrer ; l’archéologie elle-même ne nous offrait plus, au bout de quelques millénaires, que des ossements, des tessons de poterie et quelques outils de pierre ou de bois de cerf, les autres matériaux ne se conservant pas sous nos climats humides. Bois, cuir, cordes végétales finissent par pourrir. Il y avait tout de même quelques traces, des peintures au fond des grottes comme à Lascaux, des signes gravés un peu plus tardifs, des galets peints ou incisés, des objets énigmatiques comme ces petites sphères de cristal de roche retrouvées dans des tombes – s’agissait-il de parures ou d’armes destinées, par exemple, au lancer à partir d’une fronde ? Chaque découverte faisait naître un buisson d hypothèses et de questions, chaque génération de préhistoriens remettait en question le récit imaginé par ses prédécesseurs. Puis les analyses de laboratoire sont venues aider à reconstituer ce passé sans mots, d’abord par des techniques physiques de datation (carbone 14, thermoluminescence) qui sont venues apporter un peu plus de précision, au-delà du simple «plus c’est profondément enfoui, plus c’est ancien». On a pu, ensuite, en analysant les pollens, les ossements animaux, les coquilles, bref en faisant les poubelles de nos ancêtres, avoir une bonne idée de leur alimentation. L’observation minutieuse du terrain nous a offert d’autres certitudes. Nous savons désormais que les hommes de la préhistoire ne vivaient pas dans les grottes, ou qu’ils s’y installaient de façon saisonnière, qu’ils leur préféraient des campements qui avaient toutes les chances de ressembler aux tipis des Amérindiens, des tentes circulaires faites de peaux jetées sur une ossature de branchages. Nous avons retrouvé leurs gestes pour tailler des outils de silex ou d’obsidienne, coudre le cuir avec des aiguilles d’os et des cordes de boyaux comme celles qu’on mettait encore aux guitares il y a moins d’un siècle. Nous avons pu reconstituer leur visage grâce à des méthodes utilisées pour les portraits-robots de la police judiciaire. Et, dernière-née de ces techniques qui nous aident à faire parler les traces ténues laissées par ceux qui vécurent sur le même sol que nous, l’analyse génétique permet de retrouver les grandes migrations, les déplacements de population. Autant dire que, depuis que nous avons eu l’aide des sciences exactes, la plupart des scénarios élaborés par les premiers découvreurs et même les critiques de leurs successeurs, la plupart des préjugés et des idéologies sous-jacents à ces romans préhistoriques ont volé en éclats. Encore en 1950, l’un des plus grands préhistoriens de l’époque, Gordon Childe, croyait sincèrement que le néolithique n’avait duré que cinq malheureux siècles qu’il qualifiait de «barbares» avant l’invention de l’écriture – d’une écriture que nous pouvions déchiffrer du moins. Nous savons aujourd’hui que ce néolithique a commencé vers -10 000 avec les premières domestications végétales et animales et, encore, cette date est-elle peut-être trop basse, peut-être faudra-t-il remonter encore plus loin lors des prochaines découvertes.
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Nous sommes les héritiers d'un monde complexe.
Il nous faut plusieurs clés pour en ouvrir les portes.
Chaque époque chaque lieu nous révèle de grandes surprises.
FRATERNITE