Diplômé de Sciences Po Paris, Eric Chaillier anime des séminaires sur des thèmes musicaux en entreprises et en écoles de commerce. Il enseigne l’Histoire de la musique à l’Université populaire de Lausanne et figure parmi les conférenciers des Cercles francophones Richard Wagner ainsi que de l’Orchestre de la Suisse Romande.
» Mozart ne proclame pas de doctrine, il n’impose rien à l’auditeur, n’exige rien, il le libère. » Karl Barth
Ce n’est pas l’image qu’en donne le film Amadeus de Milos Forman et pourtant Mozart était un homme en quête spirituelle, profond, sensible et adepte de l’Aufklärung, les Lumières allemandes. Il était donc naturel qu’en décembre 1784, il rejoigne la franc-maçonnerie qui, à cette époque, à Vienne, regroupait l’élite sociale et intellectuelle et qui œuvrait pour édifier une humanité plus fraternelle, débarrassée des préjugés, du fanatisme et de la superstition.
Son âme d’artiste ne pouvait qu’être attirée par le symbolisme raffiné de l' »Art royal » ; il y trouva soutien, réconfort, un espace d’échanges intellectuels, dans un esprit de fraternité. Ces œuvres maçonniques sont encore largement méconnues, elles méritent le détour et contiennent de fabuleux trésors (Thamos, Roi d’Egypte – Musique funèbre et maçonnique, Quatuor des dissonances, etc.). Dans cette conférence faite au sein d’une loge maçonnique prestigieuse, Eric Chaillier analyse le contexte, le lien entre la foi catholique de Mozart et sa pratique maçonnique ainsi que les chefs-d’œuvre que cela a engendré pour notre plus grand bonheur. De nombreux extraits ainsi que des gravures d’époque viennent agrémenter cette vidéo et la rendent particulièrement vivante.