PENSEES CLAUDE !
Après une planche consacrée à l’Ouverture des travaux en loge, Claude Darche nous conte cette fois-ci la fermeture des travaux avec cette planche « Minuit plein, la fermeture des travaux ! »
Pensées fraternelles « ma » Claude et pleins de belles choses à toi !
Minuit plein, la fermeture des travaux !
C’est alors que viennent les ténèbres, car l’homme ne peut longtemps se tenir dans cette lumière éblouissante de révélation.
«Quelle heure est-il? Interroge le vénérable maître. Minuit plein ! Répond le surveillant ».
Le monde profane du quotidien, étant symboliquement celui des ténèbres, il est logique de refaire le chemin inverse et de défaire ce qui a été créé le temps d’une tenue, de repasser par la porte étroite de l’ombre absolue. N’oublions pas que la lune, astre de la nuit, veille et nous transmet une lumière indirecte.
Il appartiendra alors au maçon, au veilleur qu’il est, d’exercer son devoir et de continuer son travail car l’œuvre est loin d’être achevée, et il se doit de porter aux êtres, au monde, l’exemple des vertus pratiquées. Le rituel ne reste pas lettre morte, il vit car il est la parole, le verbe. Seule l’exemplarité de notre comportement, de notre attitude, seule notre espérance et notre joie d’exister révèlent le plein midi de l’ouverture des travaux, mais surtout de l’ouverture de notre cœur et de notre esprit.
À minuit plein, les maçons ont œuvré, planché, échangé, partagé leurs opinions et leurs avis, réfléchi avec intensité et sérénité, réglé les affaires de la loge: le moment est venu de revenir dans le monde du quotidien, de quitter cet espace-temps sacré, pour retrouver le monde du dehors. Avant de se séparer, ils vont tous participer à plusieurs étapes essentielles de la rituélie : le passage du tronc de la veuve et du sac aux propositions, la chaîne d’union, l’extinction des lumières et l’invocation à nouveau comme à l’ouverture des travaux à la sagesse, à la force et à la beauté.
La chaîne d’union
Elle est de deux sortes, c’est soit la chaîne d’union que l’on appelle souvent la corde à nœuds représentée sur les murs du temple, soit la chaîne d’union que forment les maçons entre eux à la fin de la tenue et qui relie tous les œurs et frères présents dans la grande chaîne de l’universalité.
Rappelons-nous encore une fois que comme dans toute société initiatique et traditionnelle, la loge, le temple construit sur un modèle cosmique, est une représentation de l’univers. Le cordeau utilisé par les maîtres maçons opératifs pour délimiter et tracer l’édifice devient alors le cadre du cosmos. Ce cordeau tracé ainsi sur les murs du temple comporte douze nœuds qui symbolisent les douze signes du zodiaque, les douze mois de l’année, les douze tribus d’Israël, les douze apôtres, rythmant le temps et lui donnant un caractère cyclique. Son rôle consiste également à maintenir les différents éléments de la loge pour que chaque chose soit à sa place, de façon ordonnée et harmonieuse.
La chaîne d’union est également bien présente dans le rituel de fermeture des travaux de la loge et c’est ainsi qu’avant la fermeture des travaux, les sœurs et frères présents, membres ou visiteurs, forment un cercle autour du carré long et des trois piliers. Le cercle et la chaîne partent du vénérable maître, qui se tient mains ouvertes et dégantées à l’orient. C’est de lui que part l’énergie et qu’irradie la lumière.
Lors de la chaîne d’union, les sœurs et frères ont pris soin d’ôter leurs gants pour que l’énergie circule entre eux. Les participants doivent croiser bras droit sur bras gauche, et se donner la main, ainsi une main reçoit alors que l’autre donne. Ce croisement signifie également que la raison l’emporte sur le cœur, le maçon est un être lucide, généreux, libre de toute passion qui le mettrait sous dépendance. Cette chaîne peut être dédiée à la maçon- nerie universelle, à l’obédience, à une sœur ou un frère dans l’affliction. Les textes lus durant la chaîne d’union sont très beaux, ils varient selon les loges, les rites, les obédiences, je vous invite à découvrir celui en vigueur au Rite égyptien: «Réjouissons-nous, mes sœurs, du tra- vail loyalement accompli. Efforçons-nous de le conduire chaque jour davantage. Fortifions en nos cœurs l’amour de notre prochain et le sentiment de nos devoirs comme nous nous vouons au service de la vérité, une et immuable, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Et que la chaîne d’union soit désormais si forte entre nous que rien ne la puisse jamais altérer. J’ai dit, mes sœurs, rompons la chaîne».
Un autre texte pratiqué dans de nombreux rituels: « Cette chaîne nous unit en dehors de l’espace et du temps, le monde des apparences tient nos corps prisonniers dans ce temple où nos bras sont enlacés, mais nos esprits sont libres au-delà de ces murs, au-delà de ces frontières et au- delà des mers. Minuit vient de sonner frères visibles ou invisibles, présents par le corps ou par la pensée, nous veillerons ensemble sur le sommeil des hommes. Frères qui m’entendez, nous sommes les gardiens d’un très ancien secret qui s’alluma un jour dans le cœur fraternel de l’humanité à son berceau. Il n’y a qu’un seul amour, celui des vivants et celui des morts, celui du travail et de la beauté, celui de la nature et celui des lois. Dans un monde où règnent la matière, la force et le mensonge, faisons le serment de maintenir lumineuse et droite la flamme de l’amour unique et de l’esprit humain. Quittons cette chaîne, mes frères, et que nos cœurs restent unis ».
C’est par une triple pression des mains et un triple balancement des bras que s’effectue, par ordre du Vénérable Maître, la rupture de la chaîne d’union.
La chaîne est rompue car le maçon, une fois rechargé de la fraternité, de l’énergie et de l’amour de ses frères et sœurs, doit poursuivre son œuvre à l’extérieur du temple, et donner à son tour, amour et générosité. Il reviendra à la prochaine tenue se ressourcer à cet espace sacré et fraternel.
Si cette chaîne d’union rassemble les présents, elle englobe également tous ceux passés à l’orient éternel, ceux qui sont morts, elle tend également vers les générations futures, vers ceux qui viendront nous remplacer, lorsqu’à notre tour, nous passerons à l’orient éternel. Les nœuds ou parfois lacs d’amour qui entourent le temple dont la forme dessine un huit à l’horizontale, le signe mathématique de l’infini, ne symbolisent-ils pas le travail toujours inachevé du maçon, tout comme l’infini de l’univers, du monde et des êtres ? Ainsi en vient-on à parler de l’égrégore.
L’égrégore
Depuis l’aube des temps, l’homme cherche du sens parce qu’il est ainsi fait et qu’il ressent le besoin de comprendre, ainsi lors de la chaîne d’union, le maçon ressent comme un puissant courant d’énergie et d’amour qui le porte, mais qu’est-ce que l’égrégore et que nous apporte-t-il ?
Nous rentrons là dans un vaste domaine où de nombreux chercheurs ont donné dans le plus fou ou le plus avisé, ainsi Éliphas Lévi : « Les égrégores sont des Dieux… Les égrégores sont les génies de la mer et des montagnes ; pour les anciens, c’étaient des Dieux, pour la Kabbale, ce sont des esprits mortels ignorants et sauvages, parce que la terre est un monde des plus imparfaits ».
Mais qui donc se souvient du récit mythique des anges qui veillèrent sur le mont Hermon et surtout sur les hommes pour leur éviter de tomber dans le chaos, d’après une traduction éthiopienne du livre d’Énoch connue grâce à l’Écossais Jacques Bruce ?
Interaction entre les membres du groupe et l’égrégore. L’égrégore condense, rassemble ce que chaque membre y apporte. Et chaque membre, du coup, reçoit de l’égrégore dans lequel il entre, plus que ce qu’il a apporté. Il y a donc interaction entre les membres du groupe et l’égrégore. Ce sont les membres rassemblés qui constituent l’égrégore, et il y a bien interaction au sens où le membre nourrit l’égrégore, mais l’égrégore agit sur le membre. Si nous rejoignons par la pensée un égrégore d’amour, nous recevrons en retour de l’amour. L’égrégore est constitué par les per- sonnes qui en sont le facteur déclenchant. La puissance de l’égrégore va s’amplifier en fonction du nombre de participants, mais également de l’intensité de la recherche, de la focalisation de ses membres sur l’objet et, de leur implication dans la chaîne d’union.
L’égrégore est une entité vivante, un concept vitalisé, réelle entité, qui pour être viable, doit être alimentée régulièrement par les membres du groupe se maintenant tous dans la même énergie vibratoire.
L’égrégore possède une composante à la foi psychique et énergétique. C’est une énergie qui contient toutes les vibra- tions des gens qui le créent, le font vivre…
La concentration des personnes réunies dans un même but, avec les mêmes pensées intenses crée un égrégore qui se constitue, se développe, s’amplifie et devient actif. Un égrégore peut être perçu comme la résonance vibratoire émise par la psyché d’un groupe de personnes vibrant sur une note déterminée. Les actes, les émotions, les pen- sées et les idéaux de chaque entité constituant ce groupe, fusionnent pour édifier un tout cohérent, une forme dont les composants sont de nature énergétique. La notion d’égrégore se rapproche de celle d’inconscient collectif, de conscience, de champ morphogénétique ou de champ de conscience opérant entre eux.
En fait, l’égrégore, pour les francs-maçons, est un temps particulièrement rare et privilégié dans la pratique du rituel collectif qui se déroule dans la loge, moment où les sœurs et frères, présents au cours de la tenue, éprouvent le sen- timent d’une très intense communication entre eux, quels que soient leurs degrés et qualités, d’une communion fraternelle des énergies et vibrations…
En résumé, le terme égrégore traduit des minutes d’émotion, la complicité exceptionnelle d’un groupe rassemblé autour d’un tableau de loge (naos), lors de la chaîne d’union, laquelle est donc cette figure constituée par l’ensemble des maçons réunis, et se tenant par la main dégantée, de manière à former une boucle…
De même, à la fin des agapes, dans certains rites, les convives seront appelés à former à nouveau la chaîne… Au Rite écossais ancien et accepté, par exemple, celle-ci est formée à la fin des travaux et complétée par une sorte d’«exhortation-prière» dont les termes sont laissés à l’initiative du Vénérable Maître… En fait, il est presque toujours rappelé que les frères doivent poursuivre au-dehors l’œuvre accomplie en loge, dans le temple, et l’égrégore, dans son sens commun de communion des énergies mys- tiques, s’y fait sentir souvent… Une connivence passe… Une fraternité agissante passe de chacun à chacun…
Comme le dit Jean-Luc Maxence: «Alors, Dieu sait quoi d’indéfinissable descend parfois sur l’assemblée… Comme des anges, peut-être? Comme si le groupe des officiants fort et un par la certitude de son identité de vue, d’espérance, de pensée… Au fond, en maçonnerie, la chaîne d’union crée aussi, quand le rite est réussi, une force une, une entité invisible, peut-être… » ?
Spirituel est toujours l’égrégore des francs-maçons quand ceux-ci sont des initiés dignes de ce nom, c’est-à- dire toujours en quête d’un supplément de connaissance et de sagesse: «Soyez veilleur, souffle en quelque sorte l’égrégore… Et veilleurs jusqu’au bout de la quête que vous avez entreprise… Demeurez comme des dieux attentifs… Comme des dieux et des hommes devenus ainsi qu’un seul dieu par la vertu mystérieuse d’une fusion collective autour d’un même amour mutuel…
Ainsi, plus souvent qu’il n’y paraît, en loge, l’espace formé par la chaîne d’union devient le mont Hermon lui- même… Et les frères qui se transmettent connaissance et enseignement se sentent devenir à la ressemblance des égrégores remplis de la sagesse des légendes mythiques… » (Jean-Luc Maxence).
Le collectif se transforme en entité. Toute entraide s’avère possible… Les apparences du voile sont transpercées de part en part, les visions communes deviennent lucides, le «vous êtes tous frères» s’incarne véritable- ment… La magie fraternelle opère à plein.
Ainsi lors de ce rituel de fermeture des travaux, le maçon avant de retrouver le monde du dehors, va se charger en énergie, en courage, en force d’amour avec ses autres frères et sœurs pour aller puiser à l’unité de l’univers de la loge, à cette grande entité d’amour qu’il pressent et qu’il espère car intui- tivement, il la sent vibrer en lui et l’a ressentie encore plus vivante lors des travaux et de la rituélie qu’il vient de vivre.
Au Rite émulation, au moment de fermer la loge au grade d’apprenti, il est dit: «Celui qui se trouve au plus bas de la roue de la fortune est également digne de notre estime. Un temps viendra – et les plus sages d’entre nous ne peuvent dire à quel moment – où toutes les distinctions – sauf celles de la bonté et de la vertu – disparaîtront et où la mort, la grande niveleuse de toute grandeur humaine nous réduira tous à une condition identique ».
Ainsi allons-nous de l’occident à l’orient et de l’orient à l’occident, jusqu’au jour où la grande faucheuse nous mènera à l’orient éternel, là où la lumière brille à jamais, là où le soleil resplendit pour toujours et où, enfin, nous recevrons notre salaire, celui que nous aurons mérité.
Le rituel de fermeture des travaux contient au moins deux enseignements. Le premier indique que notre recherche ne doit pas se limiter à ce que nous avons vu en loge, mais que le monde profane peut aussi être très riche en enseigne- ment. Le second précise notre devoir de propager la lumière maçonnique à travers le monde : « Le travail d’un maçon ne s’arrête jamais vénérable maître, ce qui est cherché en loge se continue dans le monde et le devoir d’un maçon est de répandre à l’entoure la lumière qu’il a entrevue» (extrait d’un rituel de Rite écossais ancien et accepté).
Ce que veut «combattre» la franc-maçonnerie: l’ignorance et les préjugés, la force et la ruse, et, les moyens de ce combat sont l’étude et le travail. Le support de l’étude et du travail est le symbolisme. Le symbolisme est l’expression de vérités abstraites. Nous devons au travers ce symbolisme découvrir ces vérités.
« Q – En quoi consistent les secrets de l’ordre ?
R – Dans la connaissance des vérités abstraites, dont le symbolisme maçonnique est la traduction sensible. Il ne suffit pas d’être mis en présence de la vérité pour qu’elle nous soit intelligible. La lumière n’éclaire l’esprit humain que lorsque rien ne s’oppose à son rayonnement. Tant que l’illusion et les préjugés nous aveuglent, l’obscurité règne en nous et nous rend insensibles à la splendeur du vrai ».
Le travail doit d’abord être entrepris sur nous-mêmes, et nous devons progressivement nous dégager de nos anciennes visions pour arriver progressivement à la connaissance. Cette connaissance est de nature différente de la connaissance vulgaire car elle se situe non pas dans une perspective d’éclatement et de dénombrement, mais dans une perspective d’unification et de rassemblement.
L’intelligence humaine assigne artificiellement des bornes à ce qui est, en réalité, un est sans limite.
Avant de clore ce chapitre, il m’a semblé intéressant de reprendre l’idée d’un de nos frères dont je n’ai pu trouver le nom et qui se trouve dans un blog maçonnique du journal Le Monde et qui compare la configuration de la loge à une femme, mais ce qui m’a semblé le plus intéressant est qu’il emploie plus subtilement le terme de matrice, et là je l’approuverai, je vous retranscris sa propre interprétation: «Le soleil et la lune correspondent aux yeux; le delta à la conscience du moment présent. Les surveillants sont les bras qui agissent; le secrétaire est l’oreille et la mémoire; l’orateur est la bouche et la parole; l’hospitalier est le cœur et le trésorier la raison ; les jambes sont formées par les deux colonnes; le sexe est la porte du temple. La loge représente donc la femme cosmique, la matrice universelle que nous avons pénétrée lors de notre initiation et qui nous fait renaître à chaque fermeture des travaux. C’est en vivant cette inversion du sens des cycles des naissances et des morts que la franc-maçonnerie prend définitivement son caractère universel… Le pavé mosaïque au centre de la loge figure le ventre, c’est-à-dire le centre sur lequel s’appuient les forces émanant. C’est donc par essence un lieu de la neutralité. Ce pavé est accompagné de trois colon- nettes disposées en triangle. La succession triangle, carré, triangle crée la spirale. La rotation de carrés noirs et blancs forme une spirale grise pour nous rappeler que « la lumière luit dans les ténèbres et que les ténèbres ne l’ont pas reçue ». Symboliquement, ici aussi l’enseignement est clair, l’un, le centre n’est ni bon, ni mauvais et nous sommes libres de faire et d’agir comme nous le souhaitons, car par notre existence-même, nous participons de toute façon à l’un. La seule différence qui peut y avoir entre les êtres est la conscience de cette participation. Cette conscience seule permet de passer du monde matériel au monde spirituel ».
Le symbolisme est un des outils à notre disposition pour nous aider à arriver par étapes à l’intégration de ce sentiment d’appartenance. Le travail profane, qui devient spirituel à partir du moment où nous sommes passés par l’initiation, est le moyen d’exprimer cette appartenance.
En poursuivant sur l’analyse symbolique de la disposition du delta par rapport au reste de la loge, nous devons remarquer que l’œil est dans l’axe de la loge, il a en aligne- ment le pavé mosaïque et la porte du temple qui sont deux symboles essentiels. La porte est en correspondance avec la clôture des travaux qui, en réalité, pour le maçon, ne doit être qu’une nouvelle ouverture, l’œil sur la porte nous enseigne l’omniprésence du Grand Architecte de l’univers. Cette omniprésence peut être interprétée de la manière suivante: Dieu est partout, Dieu est dans tout, rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui… Cette interprétation n’est acceptable que si on se place dans une optique non personnelle de l’idée même de Dieu.
Dans une approche non personnelle, le fait même d’exister nous fait participer à son œuvre. Notre différence avec les autres hommes est le seul fait de le savoir. Et cette différence est de taille, car elle nous oblige à trouver en nous-mêmes la voie de la lumière.
Au milieu de la loge, se trouve le pavé mosaïque, l’œil de la conscience voit au travers du pavé mosaïque les multiples possibilités de l’action. Le bien comme le mal participe au monde, le pavé mosaïque en est le filtre, en cela, il est neutre et ne participe pas à la nature solaire du symbolisme maçonnique. Il condense la nature même du monde et nous ramène à ce que réellement nous sommes, c’est-à-dire rien. Cette impression est renforcée par la présence de la voûte étoilée qui place notre être cosmique dans l’immensité de l’univers. Cette immensité nous donne la conscience de l’un, il n’est véritablement pas nommable !
L’étoile
Pourquoi clore ce chapitre sur l’étoile? Peut-être parce que je viens d’évoquer la voûte étoilée et ses constellations d’étoiles à cinq branches que l’on retrouve également dans les temples de l’ancienne Égypte? L’étoile reste pour moi ce qui demeure en moi, au fond de mon être intérieur, dans cette partie infime, si subtile et si proche de mon âme, lorsque la mort viendra. Je ne sais ce que je serais alors, et si même je serais quelque chose, mais j’ai l’intuition profonde et consciente qu’une étoile alors me montrera le chemin, énergie infinie et espérant, énergie d’amour et de tendresse, qui console l’âme humaine. Ainsi en est-il à la fermeture des travaux où l’étoile demeure à jamais dans le cœur de l’initié, et c’est armé de cet outil d’amour et d’espérance qu’il est prêt à retrouver le monde du dehors, enrichi de ce qu’il vient de vivre, d’entendre, de comprendre et d’aimer.
Claude DARCHE
Claude Darche, née le 15 juillet 1958 à Saint-Cloud, est une auteur d’ouvrages concernant l’ésotérisme et la franc-maçonnerie. Elle fut grand maître de la Grande Loge féminine de Memphis-Misraïm de 2002 à 2006. Aujourd’hui, elle se consacre à ses domaines de prédilection : le symbolisme du tarot, l’intelligence, intuitive, les phénomènes de synchronicité, le coaching. Elle est membre du comité scientifique du Musée de la franc-maçonnerie.
Sites de Claude Darche :
Bibliographie de Claude Darche :
- Les poèmes de l’île, éditions Saint Germain des Près, 1973
- Ouvertures, poèmes publiés aux éditions Saint Germain des Prés, 1978
- Initiation Pratique au Tarot, éditions Dangles, 1992
- Le Grand Livre des Tarots, éditions Solar, 1993
- La Pratique du Tarot de Marseille, Éditions du Rocher, 1994
- Le Grand Livre de l’Astrologie, Éditions Solar, 1995
- Libérez votre intuition, Éditions du Rocher, 1995
- La Maîtrise du Tarot de Marseille, Éditions du Rocher, 1997
- Le Tarot, Voie de l’Amour, Éditions du Rocher, 2000
- Initiation Pratique au Tarot Égyptien, Éditions Dangles, 2002
- Le Tarot de Mademoiselle Lenormand, Éditions Dangles, 2003
- L’Oracle de Belline, Éditions Dangles, 2004
- Images du Patrimoine Maçonnique, Tome II, Les Hommes, Detrad, 2004
- Le vade-mecum de l’Apprenti, Dervy, 2006
- Le vade-mecum du Compagnon, Dervy 2007
- Le vade-mecum du Maître, Dervy 2008
- Tarot, outil de développement intérieur, Éditions Dangles, 2008
- Le vade-mecum des Hauts Grades, Éditions Dervy, 2009
- Le Tarot divinatoire, Éditions Eyrolles, 2009
- Développer son intuition, Éditions Eyrolles, 2009
- Le vade-mecum des Ordres de Sagesse du Rite Français, Dervy, 2011
- Méditations dans le Temple, Dervy, 2012
- Femme de Lumière, roman initiatique, Ed du Désir, novembre 2014
- Le vade-mecum du Second Surveillant, Dervy, 2014
Oserai-je faire remarquer que Claude Darche est décédée depuis un certain temps …
J’apprécie énormément ses écrits… mais voilà elle nous a quitté pour l’Orient Eternel
A Jeff Barany
On doit bien rompre le pain et c’est ce que fit Jésus lors de la cène
Mais rompre n’a pas toujours la signification de casser; c’est aussi impliquer la notion d’interruption, de cessation. Arrêter, faire cesser, mettre un terme à. Cf Les définitions du CNRTL
Ce que je viens de lire traduit des séductions imaginatives provenant de diverses sources. Elles ne reflètent aucunement LA vérité, mais bien une simple conception partagée, probablement, par nombre de francs-maçons. Le Rite Français, et principalement celui du Régulateur, qui a su se préserver du « sacré », écarte la pensée magique, la pensée mystique, la pensée religieuse, et surtout la pensée occultiste avec ses « mains dégantées pour que la puissance circule ». J’ai même lu « le fluide » !! Prenons l’habitude de dire à nos jeunes qu’ une interprétation n’est pas du tout l’autre, et que c’est cela l’essence même de la maçonnerie.
Comme d’habitude, un très beau texte de notre Soeur Claude.
Mais, travaillant au Rite Émulation, je n’ai jamais entendu les phrases qu’elle cite et qui selon elle sont dites à la fermeture de la Loge…
De même à ce Rite il n’existe point de Chaîne d’Union comme il il y a aux autres Rites. C’est l’Hymne d’Ouverture puis celui de Clôture qui font office de Chaîne d’Union.
Et à ce sujet de Chaîne d’Union, plutôt que le rompre la Chaîne, je préfère celui de quitter la Chaîne… Rompre ayant une signification de « cassure » alors que si l’on quitte, l’on peut y retourner !!
Bien Fraternellement.