A ne pas manquer le documentaire réalisé par Serge Moati « Mes questions sur la franc-maçonnerie « …
Mardi 29 avril 2014 à 20 heures 35 sur France 5, Serge Moati et Alice Cohen présenteront un documentaire de 52 minutes « Mes questions sur la franc-maçonnerie« , au travers de témoignages de frères et de sœurs appartenant à différentes obédiences, tenteront de lever le voile sur un monde toujours discret, voire secret : celui de la franc-maçonnerie.
Serge Moati, après son documentaire « Voyage au pays des Francs-Maçons« réalisé en 198, évoque à nouveau la franc-maçonnerie avec un regard probablement plus « éloigné« .
Synopsis :
La franc-maçonnerie est toujours source de fantasmes. Serge Moati, franc-maçon jusqu’en 1982, et Alice Cohen ont ainsi décidé de s’immiscer au sein des Loges pour apporter un éclairage.
Actuellement, il y aurait 160 000 Frères et Soeurs en France, contre 70 000 « initiés » en 1989. Le « charme secret et discret » de la maçonnerie ne cesse ainsi d’augmenter. Pourquoi cette attraction est-elle intacte alors qu’elle semble affaiblie par les affaires et assoupie par les combats déjà gagnés ? Qui sont les francs-maçons des années 2010 ?
Mes questions sur la franc-maçonnerie tentera de répondre, mardi 29 avril à 20h35 sur France 5, aux différentes questions et de comprendre les différents rites. A noter qu’après la diffusion, toujours dans le cadre du « Monde en face », Carole Gaessler proposera un entretien avec des invités…
Avis de Beatriz Loiseau
« Pour certains, la franc-maçonnerie n’est qu’un pouvoir occulte, une boîte ouverte à tous les fantasmes et à tous les complots. Moi, celle que j’ai connue fut un chemin initiatique dans un cadre où le rituel était inchangé depuis des siècles, alors j’ai eu envie de comprendre pourquoi des femmes et des hommes choisissent d’y entrer en ce début de XXIe siècle. » Pourquoi et comment devient-on maçon et qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui ? Trente ans après avoir lui-même quitté la fraternité, c’est la question que pose Serge Moati à de nombreux frères et soeurs de diverses obédiences, dont certains lui ont entrouvert les portes de leurs temples, à titre exceptionnel.
Pour l’avocat Emmanuel Pierrat, initié il y a quinze ans, la réponse est simple : « Il y a des gens qui ont besoin de courir, moi j’ai besoin d’aller en loge toutes les semaines.
Si je n’y vais pas, j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose dans ma vie. J’ai tout essayé : yoga, méditation, relaxation, religion… mais, finalement, le truc qui me fait le plus de bien, ce n’est ni le cannabis ni le catéchisme, c’est la maçonnerie. » Mystère ! La quête du bien-être suffirait- elle pour s’engager ? Né dans une famille « soixante-huitarde, où il n’y avait aucune espèce d’appartenance religieuse », l’acteur et écrivain Christophe Bourseiller, ancien maçon, parle, lui, d’une « soif de spiritualité » : « L a maçonnerie est arrivée comme la spiritualité des laïcs. J’y suis allé parce que je cherchais des hommes qui avaient des valeurs morales. » Certes, mais qu’apportent réellement aux participants ces réunions qui se déroulent à l’abri des regards extérieurs ?
OEuvrer pour le bien de soi et de la société
Il n’existe pas une, mais des maçonneries avec ses différentes fédérations de loges appelées obédiences.
Certaines sont mixtes, laïques et ouvertes aux grands sujets sociétaux voire politiques. D’autres, plus traditionnelles, demeurent réservées aux hommes, sont déistes et on y parle des mythes fondateurs et des symboles de la maçonnerie. Dans les temples, tous pratiquent l’art dit royal, c’est-à-dire qu’ils travaillent au perfectionnement de soi, et ce faisant contribuent ainsi à faire progresser la société qui les entoure. C’est grâce aux maçons et à leurs réflexions qu’ont été adoptées, sous Jules Ferry, des lois favorisant l’accès des filles à l’école publique, celle pour la liberté d’association de 1901 ou encore celle, fameuse, de la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905. Plus récemment, ils ont oeuvré pour le droit à l’IVG (intervention volontaire de grossesse). Et même si, depuis l’âge doré de la IIIe République, leur influence semble avoir quelque peu décliné, beaucoup, comme Marie-Claude Chazette, grande maîtresse de la GLMU (Grande Loge mixte universelle), continuent de croire à une « maçonnerie de combat» grâce à laquelle « on participe à l’élaboration d’un nouveau monde extérieur ».
Beatriz Loiseau