Méconnu, simple degré conféré, le grade de Chevalier d’Orient et d’Occident est l’un des plus importants du REAA. 17e d’un rite en 33 degrés, il en est le pivot. À la charnière de deux traditions qui se complètent (l’Ancien et le Nouveau Testament), thème central justifiant les enseignements des Loges de Perfection (la connaissance), il introduit à celui de Rose-Croix (la loi d’amour).
Mémento 17e degré du REAA, Chevalier d’Orient et d’Occident
de Pierre Pelle Le Croisa (Editions Numérilivre – Novembre 2023 – 288 pages)
Conçu à partir de la 1re partie de l’Apocalypse de saint Jean, il s’achève sur la condamnation de Babylone. Il assure ainsi la continuité avec l’Exode (14e), puis, dans les Chapitres, avec le retour à Jérusalem (15e) et la construction du 2e temple (16e). Mais il prélude aussi au message christique du 18e et annonce la Jérusalem céleste du 19e (2e partie de l’Apocalypse).
Chevalier de l’Esprit, l’initié poursuit sa voie d’élévation sur un chemin qui, dans les Aréopages, le conduira, après le retour de la tour de Babel et la repentance de son constructeur (21e), à devenir grand prêtre lui-même (22e et 23e) avant de prétendre un jour, peut-être, être ce qu’instiguait le 17e : « Kadosch » (30e), i. e. « Saint » en hébreu.
C’est dire la portée de ce grade qui mériterait d’être réhabilité et de retrouver son prolongement initiatique dans le rite ; pour ma part, je m’y suis employé. Ensemble, étudions-le afin de découvrir quelle est l’ampleur de ses visions et d’apprécier la saveur de sa révélation.