Patrick Kessel, cofondateur et président d’honneur du Comité Laïcité République, membre du Conseil des sages de la laïcité de l’Education nationale, ancien Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), vient de publier son autobiographie :
Marianne toujours ! 50 ans d’engagement laïque et républicain,
par Patrick Kessel (L’Harmattan, 2021)
« C’est le témoignage d’un cheminement, celui d’un étudiant engagé en mai 68 rêvant de changer le monde, devenu le plus jeune Grand Maître de l’histoire du Grand Orient de France, impliqué en faveur de l’entrée des femmes, qui vécut la crise la plus grave de la principale obédience maçonnique et réengagea celle-ci en première ligne dans la bataille de la laïcité.
Il eut à batailler au sein même du Grand Orient d’où quelques-uns, minoritaires mais efficaces, contribuèrent au lancement de l’opération « Laïcité nouvelle » probablement pour satisfaire le président Mitterrand en quête d’une sortie politique à la question laïque.
Souvenirs d’un homme qui fut membre de cabinets ministériels sous présidence socialiste, qui se retrouve en prison au Mexique, échappe à l’attentat de la rue des Rosiers à Paris, qui conduit une délégation de plusieurs centaines de francs-maçons à Auschwitz avec son père rescapé de ce camp de la mort, qui à Santiago du Chili ouvre clandestinement sous Pinochet la première loge de la résistance maçonnique, suit les traces du jeune Tchang arrêté par la dictature maoïste et qui inspira Hergé, couvre au Portugal la Révolution des Œillets dont certains dirigeants du Mouvement des Capitaines devinrent d’éminents francs-maçons, parcourt l’Iran en quête des derniers francs-maçons pourchassés par la République islamique.
Un chemin qui le mène encore à La Havane, capitale du seul pays communiste à tolérer une obédience maçonnique, en Argentine violentée par la junte antisémite et antimaçonnique, à Gaza où il rencontre Yasser Arafat, à Jérusalem où il échange avec Shimon Peres et Yitzhak Rabin, à Pékin où il obtient du dirigeant chinois Hu Yao Bang la liberté de voyager et de découvrir les prémisses du capitalisme d’État chinois.
La plume laisse libre cours aux associations d’idées, aux anecdotes, aux réflexions philosophiques, aux engagements qui ont tracé le fil conducteur d’une vie de franc-maçon et de citoyen au service des Lumières et de la République. »