Maria Deraismes : Riche, féministe et franc-maçonne
Elle s’est toujours battue pour plus de « liberté, d’égalité et de fraternité ». Aussi a-t-elle mis sa plume et son argent au service des plus démunis : femmes, enfants, disgraciés de la vie.
Elle a revendiqué l’égalité des droits des femmes et des hommes, la liberté d’expression, critiquant l’emprise de l’Église catholique sur les consciences. Libre, riche, passionnée, elle a fréquenté tous les milieux, en particulier les Frères du Grand Orient.
Au fil du temps, Maria Deraismes a pris conscience du rôle que la franc-maçonnerie pouvait jouer sur le cours de l’Histoire. Elle y entrera par la petite porte, en 1882, grâce à une loge progressiste, la Grande Loge Symbolique Écossaise, avant de créer sa propre obédience mixte avec le docteur Georges Martin, en 1893 : Le Droit Humain.
Fabienne Leloup est agrégée de lettres modernes. Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués Boulle.