Anderson James (Révérent James Anderson) 1679-1739 : Né à Aberdeen, « Master of Arts » de cette Université, il vint à Londres en 1708 et fut nommé pasteur d l’Église presbytérienne écossaise de « Shadow Street » à Picadilly. Il ne prit aucune part à la fondation de la Grande Loge et ne paraît y avoir joué aucun rôle notable jusqu’en 1721. Nous ne connaissons nie le lieu ni la date de son initiation.
En 1720, Anderson fut ruiné par la faillite de la Compagnie des Mers du Sud. Tout en continuant à exerçer ses fonctions, il demanda à sa plume des ressources nouvelles. Il publia plusieurs recueils de sermons, des Généalogies royales (1732), un pamphlet, Unité dans la Trinité (1733) et, après sa mort, parurent News from Elyseum et Généalogie de la maison d’Yvery. Toute son oeuvre témoigne d’un parfaite fidélité de la doctrine calviniste.
Nous ne savons dans quelles conditions il lui fut confié le soin de rédiger les Constitution. On pense qu’il demanda l’autorisation d’écrire et de publier une histoire de l’ordre dédiée au Grand Maître pour accroître ses revenus. Désaguliers et d’autres le protégèrent et le 29 septembre 1721, la Grande Loge le chargea de réunir et compiler l’histoire des « charges » et règlements d’après les anciennes Constitutions. Anderson ne mit que trois mois à rédiger son travail qui fût présenté le 27 décembre suivant, soumis à un Comité de 14 Frères « instruits » et approuvé, non sans quelques modifications, le 25 mars 1722, puis en novembre. En janvier 1723, les Constitutions sortirent de presse.
A ce moment là, Anderson était « Grand Surveillant » et Maître d’une Loge N° 17 que nous ne connaissons pas.
Il est difficile de connaître le rôle exact d’Anderson dans la rédaction qui porte son nom. En tout état de cause, l’ouvrage était vendu à son profit.
En 1730, Anderson répondit aux diverses attaques contre l’Ordre et notamment au livre du Dr Prichard, Masonery dissected, en publiant une Défense de la Maçonnerie. En 1738, il publia une deuxième édition des Constitutions dont la partiehistorique contient un résumé des circonstances dans lesquelles fût créée la Grande Loge d’Angleterre et un extrait de l’activité de celle-ci, dans lequel il se donne une importance sans doute exagérée.
Les obsèques d’Anderson, relatés par le Daily Post du 2 juin 1739, sont le premier témoignage d’une cérémonie funèbre à caractère maçonnique. Désaguliers tenait un cordon de poêle, le Dr Earle prononça un sermon, et devant la tombe « anormalement profonde », les présents prirent une attitude funèbre solennelle, levèrent les mains, soupirèrent et frappèrent trois fois leurs tabliers en l’honneur du défunt.
Anderson a été sévèrement jugé par des historiens maçons anglais et français et notamment par M. Lepage qui le traite de plagiaire. Il n’est pas douteux que les Constitutions sont une oeuvre collective, mais que la part qu’y a prise Anderson risque de rester longtemps inconnue.
Consulter à cet effet :
– Constitutions d’Anderson (1723)
– Constitutions d’Anderson (1738)