« C’est pourquoi, quand je pense à toutes ces Républiques qu’on dit aujourd’hui être en maints lieux florissantes et opulentes, je n’y vois rien d’autre, que Dieu m’en soit témoin, qu’une sorte de conspiration des riches qui, sous couleur d’être assemblés pour régir le bien public, pensent seulement à leur profit privé : ils imaginent et inventent toutes les manières et finesses par lesquelles ils pourraient d’abord garder sans crainte de les perdre les biens qu’ils ont amassés par leurs crimes, ensuite en acquérir d’autres qui ne leur coûtent guère le labeur et travail de tous les pauvres, et abuser desdits pauvres.
Dès que cette tourbe de riches a établi que de telles tromperies devaient être observées au nom de la République, et même au nom des pauvres qui sont compris en cette République, lesdites inventions passent et sont réputées comme lois ; et les biens qui eussent pu suffire à nourrir et entretenir eux et les pauvres ensemble, ces gens détestables, à la convoitise insatiable, les ont répartis entre eux. »
source (vitriol.fr)