C’est un article de l’éditorial « La Montagne » qui m’a amené à m’intéresser à ce Monsieur Louis Mantin et notamment à sa demeure…
Qui était il ? : « Un bourgeois influent du XIXe siècle, a contribué à modifier le visage culturel de la ville de Moulins dont il est originaire, et entretenu un mystère aujourd’hui dévoilé. Issu d’une famille fortunée, rentier à 42 ans, Louis Mantin fait carrière dans l’administration préfectorale : conseiller de préfecture à Gap, en 1879 puis à Montpellier début 1880, il devient sous- préfet de 1880 à 1882, à Embrun (Hautes-Alpes). Il termine sa carrière comme secrétaire général de la préfecture de Limoges, en 1893. Homme solitaire à la vie mondaine peu prononcée, il a consacré son existence à assouvir sa passion pour l’art. »
Il a légué sa demeure en 1905 et une partie de son contenu à sa ville natale à la condition que sa maison soit fermée pendant un siècle, puis transformée en musée pour montrer aux hommes du IIIe millénaire comment vivait un bourgeois du XIXe siècle…C’est désormais chose faite…La maison-musée ouvre ses portes : Celle-ci recèlerait une multitude d’objets dont certains auraient une connotation ésotériques et maçonniques…
Un reportage sera diffusé aujourd’hui sur Arte à 16 heures 45 : « L’énigme de la Maison Mantin »
Extrait de l’article de « La Montagne »:
La chaîne ARTE diffuse cet après-midi « L’énigme de la maison Mantin », un documentaire belge de 58 minutes, réalisé par André Dartevelle avant la restauration de la demeure qui vient d’être rouverte à la visite.
Pierre Seguin
Un documentaire sur sa maison et à ses collections, l’oeuvre de sa vie, qui plus est sur une chaîne culturelle et européenne? Louis Mantin n’aurait sans doute pas rêvé mieux, lui qui a légué, en 1905, sa demeure à la Ville de Moulins, à la condition stricte de la conserver intacte, afin de montrer « aux visiteurs dans cent ans un spécimen d’habitation d’un bourgeois du XIXe siècle ».
Une maison et son créateur qui ont fasciné le documentariste belge, André Dartevelle, qui leur a consacré un film de près d’une heure, diffusé, pour la première fois, cet après-midi, sur ARTE.
Comment vous est venu l’idée de film sur la maison Mantin ?
Au départ, c’est le hasard. Je suis venu à Moulins il y a une dizaine d’années pour voir le fameux Tryptique. Et en sortant de la cathédrale, j’ai été attiré par cette énorme maison entourée de grands arbres et dont les volets étaient scellés. Elle avait un côté en dehors du temps. Je me suis renseigné au musée et lorsqu’on m’a raconté l’histoire, qu’on ne pouvait pas la visiter depuis cent ans, cela m’a beaucoup intrigué, j’ai trouvé cela très mystérieux. Je me suis dit que je tenais peut-être là un sujet extraordinaire. Un sentiment qui n’a fait que se renforcer au fur et à mesure de mes recherches sur Louis Mantin, une vraie personnalité, un homme multiple, entouré d’énigmes.
Qu’avez-vous trouvé ?
J’ai travaillé comme un historien, mais aussi comme un amateur d’histoires fantastiques et d’architecture. J’ai fouillé beaucoup d’archives, à Moulins et à Paris. Mais Mantin a laissé très peu d’écrits, pas de correspondance, ni de mémoires. J’ai décortiqué sa vie, sa carrière préfectorale, étudié ses appartenances politiques, ses liens évidents avec la Franc-maçonnerie, bien qu’il était également catholique et que je n’ai retrouvé aucune trace attestant qu’il en a fait partie, à la différence de son père et de son grand-père. Un peu comme si Mantin n’avait voulu laisser comme témoignage que sa maison.
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Renseignements pour la visite :
La maison Mantin ouvrira ses portes au public dès le samedi 30 octobre 2010. Réservation obligatoire par téléphone au 04 70 20 48 47. Elle se visite uniquement avec un guide conférencier. Ouverts tous les jours de septembre à juin de 10h-12h et de 14h-18h. Tarif : 5 euros. Tarif réduit 2,50 euros (12-25 ans et groupes). Gratuit pour les – 12 ans.