Loi de 1905 : le jour où la France a divorcé de l’Eglise
Dans la série de récits inédits « Au cœur de l’histoire« , Fabrice d’Almeida, spécialiste histoire d’Europe 1, tire un fil entre un fait d’actualité récent et un événement historique. Dans ce nouvel épisode, retour sur la loi de séparation entre l’Eglise et l’Etat, qu’Emmanuel Macron voudrait réformer.
Il a suffi d’un article de presse le 5 novembre dernier, dans lequel les grandes lignes d’un projet de réforme de la loi de 1905 étaient dévoilées, pour que les débats relatifs à la laïcité reprennent en France. Le président de la République Emmanuel Macron souhaite en effet amender ce texte fondateur pour contrer la poussée de l’intégrisme islamiste et « réduire les influences étrangères » dans le financement des cultes. Exercice périlleux… Dans cet épisode de la nouvelle série de récits « Au cœur de l’histoire », produite par Europe 1 Studio, Fabrice d’Almeida revient donc sur la genèse de cette loi fondamentale de la laïcité à la française. Et sur les débats vifs qui avaient déjà animé l’Hémicycle à l’époque.
Une scission historique. Tout commence en réalité à Auxerre. En septembre 1904, Emile Combes, alors président du Conseil et ministre de l’Intérieur et des Cultes, tient un discours qui pose les bases de la séparation entre l’Eglise catholique et la République, soulignant que la France ne saurait rester la « fille aînée de l’Eglise ».
Moins d’un an plus tard, le projet de loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat entre en discussion à l’Assemblée nationale, portée par son rapporteur, l’avocat et journaliste Aristide Briand. 48 séances et 320 amendements plus tard, la loi est votée à 341 voix pour et 233 contre. Ce débat est l’occasion de joutes verbales entre partisans d’extrême-gauche, socialistes et démocrates-chrétiens qui sont entrées dans l’histoire. Si le projet de réforme du gouvernement d’Edouard Philippe va au bout, l’ambiance sera-t-elle de nouveau électrique à l’Assemblée nationale ?
LA LOI DE 1905
Celle qui nous réunit tous dans nos différences
Belle et unique pour la France
Pour la séparation des Eglises et de l’Etat
Je t’aime je t’aime en l’état
Tu conviens à toutes mes sœurs et frères
Sur notre planète terre
Sans renier faire vivre chaque jour la laïcité
Cette loi bel outil de la FRATERNITE