X

L’INFLUENCE DE LA FRANC-MAÇONNERIE EN PRUSSE ET SA RELATION AVEC FREDERIC II


Dévoiler l’héritage de la franc-maçonnerie en Prusse : un voyage historique.

Au XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie se répandit rapidement dans toute la région allemande, la Prusse devenant le centre de ce mouvement.

À Berlin, trois grandes loges ont été créées: la Grande Loge Mère Nationale  » Zu den drei Weltkugeln  » (fondée en 1740), la Grande Loge  » Royal York zur Freundschaft  » (fondée en 1752) et la Grande Loge d’État des Francs-Maçons d’Allemagne. (fondée en 1770).

L’établissement significatif de ce que l’on appelle « l’art royal » dans le plus grand État allemand a été largement attribué à son plus grand partisan : le monarque lui-même, Frédéric II, également connu sous le nom de « le Grand » (1712-1786).

L’histoire de son implication dans la franc-maçonnerie est bien documentée : lors d’une conversation en 1738, son père, le roi Guillaume Ier, exprima son mépris pour les loges maçonniques.

Du roi Frédéric II à Blücher et Scharnhorst : l’impact des maçons patriotes.

Le comte Albrecht Wolfgang zu Schaumburg-Lippe, qui était présent au rassemblement, n’était pas d’accord et s’est révélé franc-maçon. Il a décrit avec passion une confrérie d’hommes choisis travaillant pour l’amélioration de l’humanité, cherchant l’élévation morale pour eux-mêmes et pour les autres.

Le prince héritier, qui était présent lors de la discussion et entretenait une correspondance avec le philosophe des Lumières Voltaire, se sentit renforcé dans ses vues et fut tellement impressionné qu’il exprima son désir de devenir un frère du comte. La même année, Frédéric est symboliquement initié à la Loge « d’Hambourg ».

Le « Lexique maçonnique international » décrit le philosophe sur le trône comme suit :

« Frédéric le Grand a amené la franc-maçonnerie à Berlin et a tenu des réunions de loge dans son propre palais, le château de Charlottenburg. Lors de la première cérémonie, il a admis son frère Wilhelm, et plus tard, son beau-frère, le margrave Frederick de Brandenburg-Bayreuth. Frederick influencé à plusieurs reprises le développement ultérieur de la franc-maçonnerie en Prusse. »

En apprenant que l’impératrice autrichienne Marie-Thérèse, son adversaire dans les guerres de Silésie (1740-1745), a rejeté la maçonnerie, il aurait fait remarquer : « L’impératrice a absolument raison, car puisqu’elle ne peut pas savoir ce qui se passe dans les loges, elle n’est pas coupable de ne pas les tolérer. Cependant, moi qui sais, non seulement je les tolère, mais je dois aussi les protéger et les soutenir.

Blücher, Scharnhorst, Gneisenau : Maçons patriotes Contrairement aux affirmations occasionnelles, le « Vieux Fritz » ne s’est jamais éloigné de la franc-maçonnerie dans ses dernières années. Cependant, il s’oppose à des tendances qu’il perçoit comme des déviations, comme les « pratiques templières de la Stricte Observance ». En 1777, le roi envoya les lignes suivantes à la Grande Loge « Royal York zur Freundschaft »:

« Une société qui s’efforce de cultiver toutes les vertus de manière fructueuse dans mes royaumes peut toujours compter sur ma protection. C’est une tâche honorable pour tout bon dirigeant, et je ne cesserai jamais de l’accomplir. »

Dans cet esprit, d’autres francs-maçons allemands célèbres, également patriotes, ont exercé leur influence : les généraux prussiens Blücher, Scharnhorst et Gneisenau, les réformateurs Stein et Hardenberg, l’empereur Guillaume Ier, ainsi que des défenseurs de la liberté comme Carl Schurz, Eduard Lasker, Hermann Schulze-Delitzsch et Gustav Stresemann, pour n’en citer que quelques-uns.

Acte symbolique des maçons dans un temple maçonnique

A.S.: