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LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

Chronique 389

1848 – Liberté – Égalité –Fraternité

Croire que la devise Liberté – Égalité – Fraternité, devise de la République française depuis… 1848, a été apportée à l’état français par la Franc-Maçonnerie est une grossière erreur que les maçons français perpétuent, de toute bonne foi, depuis des lustres. Rétablissons la vérité.

La devise a, en fait, été proposée par le journaliste Louis Blanc (1811-1882), le 27 février 1848 au gouvernement provisoire de la (seconde) République pour figurer dans une nouvelle constitution en tant que « principe de la République ». 

Ce qui n’empêcha pas, quelques jours plus tard, une délégation du Grand Orient de France d’affirmer haut et fort que « les francs-maçons ont porté de tout temps ces mots sur leur bannière ». 

Instaurée républicaine en 1848, la devise n’est dans les faits devenue maçonnique que le 10 août de l’année suivante, lorsque le Grand Orient de France a décidé officiellement de l’inscrire dans sa propre constitution. 

Depuis, toutes les obédiences françaises ont placé les mots « liberté, égalité, fraternité » en tête de leurs proclamations et de leurs documents officiels.

Au maçon qui ne serait pas convaincu, rappelons le fait que le 5 décembre 1790, Maximilien Robespierre (1758-1790) – qui ne fut pas franc-maçon – était intervenu au sein de l’Assemblée cons­tituante de la première République française, pour que fussent inscrits sur les boutons d’uniformes et les drapeaux de la garde nationale les trois mots : liberté – égalité – fraternité. 

Ceux-là même appelés à devenir un demi-siècle plus tard devise nationale.

Il est vrai que les trois mots ont été employés, mais sans motivation particulière, sur un document maçonnique de la même époque…

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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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