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L’ESPRIT DU MARTINISME

L’esprit du Saint-Martinisme

de Jean Marc Vivenza  La Pierre Philosophale, 1 juin 2020

L’originalité de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), fut d’insister sur l’importance de la réception silencieuse et intime de la « Présence Divine », ainsi que sur le caractère supérieur du cheminement « selon l’interne », déclarant qu’il était inutile de s’embarrasser de techniques pesantes et d’artifices grossiers, qu’il était vain de laborieusement s’attarder avec les élémentaires et les esprits intermédiaires, et qu’il convenait, tout au  contraire sur le plan de l’itinéraire spirituel et initiatique, de s’ouvrir directement, par une sincère purification de l’âme, aux mystères de la génération essentielle du Verbe.

      Écartant ainsi, et rejetant les pratiques théurgiques qu’il jugeait dangereuses et contraignantes, celui qui se fit connaître sous le nom du « Philosophe Inconnu », tout en découvrant la proximité de sa pensée avec celui qui est incontestablement le « père de l’Église intérieure », à savoir Jacob Boehme (1575-1624), rompit avec les méthodes enseignées par Martinès de Pasqually (+ 1774), et prôna un retour à la simplicité évangélique en se faisant l’ardent défenseur d’une union substantielle avec l’Éternel par « l’œuvre de la prière », dans laquelle doivent absolument dominer la simplicité et le dépouillement, n’hésitant pas à encourager la possibilité d’une « théurgie interne », conçue comme étant un travail « opératif » hautement spiritualisé, écartant les pièges que ne manquent jamais de produire les procédés par trop dépendants des manifestations phénoménales.

      C’est donc cette « voie » singulière, participant de « l’Esprit » du « Saint-Martinisme » – dénomination volontairement utilisée pour la différencier clairement, tout en s’en distinguant, d’un « Martinisme » auquel Saint-Martin lui-même, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes, affirmait être étranger -, qui est longuement décrite et exposée dans cet ouvrage, « voie » proposée par la « Société des Indépendants », cénacle imaginé par Saint-Martin et dont il disait être « le fondateur » (Le Crocodile, § 91), de manière à ce que puisse s’y effectuer, loin du bruit du monde, le lent processus de purification, de régénération et de sanctification, fondé sur la pratique de « l’oraison du cœur », sous-tendu par le « secret » et « l’humilité », en se mettant à distance de toutes les voies périphériques étrangères à la perspective théhttps://amzn.to/2Yv0wv9osophique et mystique exposée par le Philosophe Inconnu.


A.S.: