Extrait :
Que la capitale des Gaules soit un haut lieu de la franc-maçonnerie n’est un secret pour personne. En revanche, l’histoire ésotérique lyonnaise apparait plus méconnue mais tout aussi riche. Les signes de cette culture du mystère apparaissent à qui sait les décrypter. Ainsi, la cathédrale Saint–Jean porte dans ses sculptures de nombreux symboles ésotériques. Les plus courants sont liés à l’alchimie. Ainsi, sur le portail sud, le passant pourra observer un phœnix renaissant de ses cendres, métaphore de la résurrection du Christ, mais aussi de la pierre philosophale. Plus loin sur la façade, une statue de chevalier, appelée l’Alchimiste. Sur son bouclier, une croix symbolise l’Église, mais elle est enfermée dans un losange. La légende raconte que l’alchimiste qui a financé une partie de la façade voulait que cette sculpture montre son désaccord avec les principes de l’Église.
Le père du spiritisme, un Lyonnais
Parmi les grands noms de l’occulte lyonnais, un se détache particulièrement. Hippolyte Léon Dénizard Rivail, dit Allan Kardec, naît à Lyon en 1804. A l’origine, ce pédagogue et scientifique, ami d’André-Marie Ampère, n’a aucun penchant pour le surnaturel. Cependant, en 1855, il découvre les tables tournantes. Il s’associe dès lors avec plusieurs médiums et passe les années suivantes à s’entretenir avec divers esprits. C’est à cette période qu’il prend son pseudonyme, qui serait selon lui le nom qu’il portait dans une vie antérieur où il était druide. Allan Kardec codifie le spiritisme à travers cinq livres qui servent encore de base à cette discipline. Il n’abandonne néanmoins pas totalement ses convictions cartésiennes et affirme jusqu’à sa mort que « le spiritisme n’est pas une religion, mais une science. » De nos jours, il existe encore un centre spirite lyonnais portant son nom et sa tombe du Père Lachaise est devenue un lieu de pèlerinage pour de nombreux médiums.
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