Dès ses trois premiers degrés, le Rite Écossais Ancien et Accepté possède ses spécificités propres. Historiquement, les rituels de ces degrés trouvent leur origine dans ceux que les Antients anglais définirent vers 1750 et qu’ils donnèrent, à la fin du XVIIIème siècle, à la Mère Loge Écossaise, Saint Jean d’Écosse, qui fut la loge-mère d’Alexandre de Grasse-Tilly.
Les trois premiers degrès du rite Ecossais Ancien et Accepté
de Claude Guerillot (Les éditions Trédaniel – 127 pages)
Lorsque le Rite Écossais Ancien et Accepté fut introduit en France, en 1804, c’est tout naturellement que Grasse-Tilly adopta, pour les Loges symboliques, les rituels en usage dans sa loge-mère. Tout au long du XIXème siècle, ces rituels, surtout celui de Compagnon, furent modifiés en fonction de l’esprit de l’époque. Le « positivisme » d’Auguste Comte et l’anticléricalisme croissant des Frères induisirent une certaine déchristianisation du Rite. Personne, ni une Obédience, si respectable soit-elle, ni une Juridiction, si vénérable soit-elle, n’est propriétaire du Rite Écossais Ancien et Accepté. Pourtant le Suprême Conseil de France d’abord, la Grande Loge de France ensuite, ont cru avoir le droit et le devoir de modifier les rituels. Nul ne doute qu’ils aient cru bien faire… Mais un exemple récent montre que modifier un rituel est une opération difficile et risquée. Ici, un geste, un mot, un discours, portent en eux une signification qu’il faut parfaitement comprendre pour oser introduire une modification. Si celle-ci est acceptable, si elle n’altère pas le sens du grade, si elle est bien comprise par les Frères, ceux-ci l’adoptent. Sinon… Ce petit livre est consacré aux trois premiers degrés et l’auteur espère ainsi transmettre à ses lecteurs un peu de ce qu’il a appris en plusieurs décennies de pratique. Mais ses paroles ne sont pas vos paroles et si le lecteur se penche un peu plus sur l’enseignement maçonnique de ces premiers degrés, alors son but sera atteint.